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Emmaar, le nouvel album de Tinariwen

Derrière Tinariwen, encore assez méconnu, il y a une rencontre musicale assez improbable entre le blues américain et la musique touareg, tout droit sortie du Sahara. Tinariwen, les déserts en tamasheq, la langue touareg a été formé en 1982 au Nord-Est du Mali par trois musiciens touaregs qui vont trouver dans le blues et le rock américains le moyen idéal de se raconter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

Une musique assez contemplative, partagée entre la nostalgie d'un peuple paria aux yeux de l'administration malienne, et la pureté de la vie dans le désert.

Tinariwen s'est approprié l'esprit du blues en y associant les percussions traditionnelles touaregs.

Depuis 15 ans, le groupe écume les festivals en Europe et aux Etats-Unis.

Contexte géopolitique oblige au Mali et au Niger, ils n'ont pas pu enregistrer dans leur désert comme d'habitude. Ils ont donc choisi tout naturellement le désert californien et à force de se produire dans les festivals, Tinariwen s'est fait quelques amis de renom, qui ont collaboré sur cet album baptisé Emmaar . Josh Klinghoffer, des Red Hot Chili Peppers, ou encore Fats Kaplin, de Nashville.

L'histoire de Tinariwen est indissociable du sort réservé à ce peuple nomade depuis 30 ans. En 1990, lors du soulèvement touareg au Mali, les membres fondateurs du groupe n'ont pas hésité à troquer leurs guitares contre des fusils et à se battre pour leur indépendance. Aujourd'hui, l'instabilité et le rejet des touaregs sont tels au Mali qu'ils ne peuvent plus revenir sur leurs terres, et tout cela se retrouve évidemment dans leurs textes.

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