Culture d'été. L'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp : une formation dada au Cosmo Jazz Festival
Parmi les festivals qui n'ont pas renoncé cet été, le Cosmo Jazz Festival, qui se tient chaque été à cette période, à Chamonix et dans la Vallée du Mont-Blanc. Un festival qui privilégie des concerts en plein air, dans des décors majestueux. Moment fort dimanche 25 juillet, avec la venue de Suisse d'un ensemble étonnant, L'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, qui vient de sortir un nouvel album.
Au Cosmo Jazz Festival, à Chamonix et dans la Vallée du Mont-Blanc, un festival de concerts en plein air, dans des décors de rêve, on attend ce dimanche soir, 25 juillet les artistes suisses de L'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp. Au milieu des montagnes, on imagine bien leur musique monter dans les airs...
L'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp puise dans son nom son identité, entre surréalisme, conceptualisme et musique de transe. We're OK, But We're Lost Anyway, cinquième album sorti il y a trois semaines, raconte bien ce vertige. À l'origine, en 2006, il y a Vincent Bertholet, suisse, compositeur, contrebassiste, qui recrute cinq compagnons pour une aventure musicale hors format.
"Chaque fois, j'essaye de trouver de nouvelles idées ou d'explorer des territoires inexplorés. Même si effectivement, ça a beaucoup changé, ça a beaucoup changé de musiciens. J'essaye de mélanger un maximum d'influences parce que j'écoute beaucoup de choses différentes", précise Vincent Bertholet.
Aujourd'hui, ils sont 12 musiciens à façonner une musique inclassable, sans beaucoup se questionner, d'ailleurs, sur le genre qui leur est propre.
Quand on me demande en quelques mots : c'est minimaliste, kraut pour le krautrock, ce côté répétitif européen, à la différence de l'afrobeat, par exemple, qui est une musique plus africaine mais qui m'a énormément influencé. Fela pour moi, c'était un de mes maîtres. Quand j'ai découvert ça, ça m'a changé la vie !
Vincent Bertholet, compositeur, contrebassiste, à l'origine du groupe en 2006
Sur leur dernier disque, enregistré en live, d'une seule traite ou presque, on ressent presque organiquement ce qui fait de L'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp une expérience à part en concert. En festival ou en salle, le public est à chaque fois transporté. Peut-être encore plus après cette année et demie de rendez-vous manqués.
Cet été de festivals a donc tout d'une libération. À la conquête des grands espaces que cet orchestre si particulier mérite.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.