Charles Aznavour, son 51e album "Encores" sort ce lundi
"Encores", le nom de l'album. Pas d'adieux en stock, ce n'est toujours pas l'heure semble-t-il pour Charles Aznavour. Celui qui a chanté en anglais, en espagnol, en italien ou en allemand revient avec une production en français... portée par beaucoup de nostalgie. "Je n'attends plus rien de la vie", chante notamment Aznavour dans cette chanson, "Un brin de nostalgie"... C'est vrai que quand on a tout connu et tout vécu, on envisage la vie d'une manière beaucoup plus sereine. Et cela vaut aussi pour la musique.
Inévitablement, la voix n’est plus la même. Le vibrato est toujours là, celui-là même qui lui a valu bien des critiques pendant sa longue carrière. La respiration se fait parfois difficile, et l'on sent bien que le temps, malgré tout, a fait son oeuvre. Ces difficultés, ces petits défauts, la production de l'album ne les cache pas, bien au contraire. La voix n'est pas dissimulée derrière des arrangements, concoctés par Aznavour lui-même. Des orchestrations à l'accordéon par exemple, pas exactement ce qui se fait de plus moderne, donc.
Encore des choses à raconter
On pouvait en effet se poser la question, après cinquante-et-un albums et plus de 180 millions de disques vendus depuis le siècle dernier. Il parle donc de son enfance, de Paris, de Montmartre, du bar de Fanny pendant la Résistance, et même d'Edith Piaf, qui est née neuf ans seulement avant lui. Aznavour s'offre aussi un duo avec Benjamin Clementine sur une reprise d'Il Faut Savoir , volontairement dénudée.
Incontestablement, la voix d'Aznavour a changé, elle est fatiguée. Ce qui ne l'empêchera pas, en septembre, de se produire pendant six soirs au Palais des Sports de Paris. Parce qu'il s'agit de la seule salle parisienne dans laquelle il n'a pas encore chanté.
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