"Bells are ringing", une comédie musicale pétillante par les auteurs de "Chantons sous la pluie"
L’histoire se déroule dans les années 50 à New York. Il n'existe pas encore de répondeur téléphonique. L’héroïne est une opératrice du service des "abonnés absents", en charge de prendre les appels durant votre absence. Dévouée, le personnage incarné par Sophie Lenoir change d’accent selon l’abonné.
L'histoire se corse lorsque cette jeune fille tombe amoureuse de l’un de ses abonnés, un écrivain dépressif qu'elle va vouloir rencontrer. Un choc des cultures, entre cette jeune fille venue de la campagne, et le snob revenu de tout et qui n'a plus d'inspiration.
Sa musique swingue
La musique est signé du compositeur Jule Styne : on lui doit quelques standards de Frank Sinatra comme "Time after time", et la fameuse chanson de Marylin Monroe dans "les hommes préfèrent les blondes" : Diamonds are girl best friend". Sa musique swingue ; elle est jazzy à souhait.
Mais c'est bien le livret signé par deux génies de la comédie, Betty Comden et Adolph Green, qui a fait craquer le metteur en scène Jean Lacornerie, le directeur du théâtre de la Croix Rousse, à Lyon. On leur doit quelques fleurons de la comédie musicale : "Chantons sous la pluie", "Un jour à New York" avec Gene Kelly et Frank Sinatra. Le livret est particulièrement bien écrit, et le propos reste d'actualité : une histoire de solidarité entre des gens dans une très grande ville.
Une comédie qui dépote
Sur scène, c'est sobre, malin : New York est reconstitué par des vidéo-projections astucieuses. Les 8 comédiens menés par Sophie Lenoir l'opératrice et Jacques Verzier l'écrivain maudit dépotent. Comédie, numéros de claquettes, duos romantiques, scène de groupe dans le métro où tout le monde se dit "bonjour" ou scène dans une soirée branchée où l'on s'appelle par son prénom : la vie mondaine et urbaine est croquée avec malice.
Quant à l’’orchestre, il est surprenant : pas de saxophone, pas de violon : que des percussions : marimbas, vibraphones et xylophones qui sonnent tout aussi pêchues, sous la houlette de la formation des Percussions clavier de Lyon.
Au final, une soirée légère, pétillante et intelligible puisque les dialogues sont entièrement en français. Et une bonne humeur communicative sur un thème éternel et revenu d’actualité de la campagne contre la ville.
Bells are ringing c'est à voir ce mardi et jusqu'à jeudi au Grand R à la Roche-sur-Yon et plus tard à Amiens et à Lyon.
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