Que devient "l’anneau de Jeanne d’Arc", après son retour en France ?
"Ce sont des documents extrêmement importants qui nous ont permis de constater que c’était bien un anneau du XVe, qu’il était plaqué or, ce qui veut dire qu’il correspond précisément aux descriptions de Jeanne d’Arc dans son procès. Il s’agit bien de l’anneau de Jeanne d’Arc, nous n’avons aucun doute là-dessus " dit Nicolas de Villiers.
Intervention de la reine
Les semaines qui ont suivi le retour de l'anneau en France ont été mouvementées... D'abord, des experts ont commencé par émettre des doutes sur l'authenticité et l'origine de la relique. Ensuite, la Grande-Bretagne a tenté de récupérer l'anneau, en invoquant une erreur de procédure dans la transaction. Mais après une intervention de la reine d'Angleterre en personne, la situation s'est apaisée. L'anneau restera finalement en France se réjouit Nicolas de Villiers, le président du Puy du Fou. "Cela a été un véritable combat, au cours duquel nous n’avons jamais perdu l’assurance que nous allions gagner" assure Nicolas de Villiers qui ignorait combien de temps le combat allait durer. "Nous avons eu le sentiment que c’était David contre Goliath car nous étions assez seuls face à l’Etat britannique. Il a fallu que la reine soit bienveillante à l’endroit du Puy du Fou et de la France pour que les choses se dénouent. Je vous avoue que c’était assez stressant mais en même temps quelle aventure ".
376.883 euros
Le Puy du Fou aura donc déboursé 376.883 euros très précisément pour faire l’acquisition de l’anneau de Jeanne d’Arc. "On était au plafond de ce qu’on avait imaginé, on a même dépassé un peu ce plafond qu’on s’était fixé" reconnaît le président du Parc, "On a pu se fixer ce plafond grâce à l’aide de très nombreux donateurs, l’anneau au regard de l’Histoire mérite bien cette somme. Si l’on compare cette somme aux 600 années d’exil de cet anneau, on se dit que c’est finalement bien peu cher payé et tout est dans le symbole. La France a besoin de symbole et un symbole n’a pas de prix" affirme Nicolas de Villiers. "Regardez ce qu’un Etat est capable de dépenser dans le monde entier pour des jeux olympiques ou tous les symboles qui permettent de cultiver une forme de fierté ".
Pas de doute sur l’authenticité
Contrairement à certains experts qui doutent de l’authenticité de la relique, Nicolas de Villiers est sûr de son fait. "Les contre-arguments que nous avons entendus ont été balayés par l’expertise que nous avons produite. L’anneau est bien du XVe siècle puisqu’il est bien plaqué or, il correspond à la description que Jeanne d’Arc en fait dans son procès, il y a un faisceau d’indices extrêmement probants et pour nous, cela ne fait aucun doute, il a bien appartenu à Jeanne d’Arc" . Nicolas de Villiers se dit aussi un peu surpris que la ville de Rouen, qui abrite un mémorial consacré à Jeanne d’Arc, ne se soit pas intéressée à l’anneau. "L’historien qui a été consulté a peut-être commis une petite erreur de jugement et a pensé qu’il s’agissait d’un faux du XIXe. Je crois qu’il n’a pas eu accès aux documents auxquels nous avons eu accès. Il fallait un peu fouiller et aller un peu plus loin. Nous ne sommes pas allés à cette enchère sans avoir vérifié que l’anneau était assorti des documents prouvant son authenticité" remarque le président du Parc vendéen. Le Puy du Fou a prévu de présenter l'anneau de Jeanne d'Arc à son public, avant la fin de l'été. La relique devrait être ensuite exposée dans une chapelle spécialement construite pour accueillir le bijou, à proximité de l’entrée du Parc.
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