Ils ont fait l'actu. Que devient Leila Slimani, écrivaine et ambassadrice de la francophonie ?
Le 6 novembre 2017, un an tout juste après avoir remporté le prix Goncourt, Leila Slimani devient représentante personnelle d'Emmanuel Macron pour la Francophonie. À 36 ans, la romancière se fixe un objectif : faire rayonner la richesse de la langue française.
Leila Slimani est ambassadrice de la francophonie à 36 ans mais sans bureau et sans ministère. Cela n'a aucune importance, dit-elle, car depuis sa nomination elle multiplie les déplacements au Liban, à Taïwan, en Inde. À chaque fois la romancière en profite pour défendre la francophonie et rencontrer ses lecteurs de l'étranger : "En réalité ces voyages je les ai surtout fait pour mon livre. Quand je suis allé au Liban, à Taïwan ou en Inde, j'y suis allée pour présenter les traductions pour mon livre 'Chanson douce' qui a été traduit en quarante langues. Je voyage donc beaucoup dans ces pays-là. En même temps, j'en profite aussi pour faire mon travail autour de la francophonie puisque la principale activité d'un écrivain est de travailler avec les mots, et donc avec la langue. Son activité est donc aussi de défendre la langue avec laquelle il travaille. Cela me permet à la fois de parler de la litterature française et de défendre la promotion de la langue française dans ces pays-là."
Leila Slimani ne pense pas pouvoir égaler les ventes de son deuxième roman : "Je crois qu'il vaut mieux avoir eu un grand livre et avoir eu un grand succès que de n'en avoir jamais. Au fond, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si je vais m'améliorer. Si je vais réussir à écrire des choses de plus en plus difficiles, des choses de plus en plus impossibles, à mes yeux, ce sont mes propres défis aujourd'hui. C'est ça qui m'intéresse et non plus d'avoir un succès."
Je n'écris pas pour plaire et d'ailleurs il ne faut jamais écrire pour plaire
Leila Slimanisur franceinfo
La vie de Leila Slimani a changé depuis le prix Goncourt : "Je suis très prise, j'ai beaucoup de choses à faire, je suis très sollicitée, je bénéficie d'une certaine confiance de la part de mes éditeurs, d'un certain nombre de gens de mon milieu. Mais il y a encore plein de choses à faire. Il y a plein de choses à prouver et plein d'échecs à venir et, à la limite, c'est très bien." Leila Slimani participe à la sélection de plusieurs prix littéraires et avoue ne pas savoir si il est plus aisé d'être jurée ou lauréate : "Les deux sont difficiles. D'abord quand on est écrivain, on sait ce qu'est la cruauté des prix littéraires et cela fait un énorme pincement au coeur de penser à tous ceux qui n'ont pas eu le prix à la fin."
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