Ils ont fait l'actu. Jean-Luc Bertoncello, père de l'un des soldats français tués au Burkina Faso : "Mon fils ne s'est pas sacrifié pour rien"
Nuit du 9 au 10 mai 2019. Au Burkina Faso, deux militaires sont tués au cours de l'opération menée pour libérer les deux otages français enlevés dix jours plus tôt. Les deux soldats étaient membres du prestigieux commando Hubert. Ils s'appelaient Cédric de Pierrepont, il avait 33 ans et Alain Bertoncello qui lui était âgé de 28 ans.
Quelques jours plus tard, le 14 mai, un hommage national est rendu aux Invalides aux deux membres des forces spéciales. Emmanuel Macron leur décerne la légion d'honneur à titre posthume. Alors que la polémique grandit autour des risques pris par les otages, les obsèques des deux militaires sont célébrées dans le Morbihan et en Haute-Savoie.
Un peu plus de deux mois après le drame, Jean-Luc Bertoncello – le père d'Alain – rend hommage à l'engagement de son fils. "C'était quelqu'un qui aimait l'action. Dans les commandos, c'est le groupe qui s'organise. Donc mon fils était en tête parce que le groupe et lui avaient décidé qu'il serait en tête. Il y avait des gens à sauver et il l'a fait" détaille Jean-Luc Bertoncello qui évacue toute polémique sur la prise de risque des otages : "Ce n'est pas mon problème" dit-il. Lui ne ressent aucune animosité à l'égard des deux hommes retenus prisonniers : "Mon fils a permis qu'ils soient libres, je souhaite qu'ils profitent pleinement de cette vie qui leur est offerte. C'est ça qui permet de dire que mon fils ne s'est pas sacrifié pour rien". Une stèle à la mémoire du fils de Jean-Luc Bertoncello sera inaugurée dans son village de Haute-Savoie le 11 novembre prochain.
Vivez pour Alain. Ça me suffit
Jean-Luc Bertoncellosur franceinfo
Les décès d'Alain Bertoncello et de Cédric de Pierrepont ont porté à 27 le nombre de militaires français tués au Sahel depuis 2013.
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