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Il était une fois en Amérique : 2000, Al Gore se passe de Bill Clinton

Alors que l'élection présidentielle se profile aux États-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Bill Clinton (gauche) et Al Gore lors d'un meeting de campagne dans le Michigan, le 15 août 2000. (DIRCK HALSTEAD / HULTON ARCHIVE)

Nous sommes dans le Michigan au milieu du mois d’août 2000. Le président Bill Clinton partage la scène avec son vice-président, Al Gore. Ce dernier vient d’obtenir la nomination du parti démocrate et connaît alors son rival républicain dans la course à la présidentielle : George W. Bush.

Clinton et Gore sur une même scène, le moment est rare. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la première et la dernière fois de la campagne que les deux hommes qui tiennent le pouvoir depuis huit ans sont ensemble. La raison est stratégique. Même si Clinton quitte la Maison Blanche avec un très fort taux de popularité, Al Gore considère que le président est doublement toxique pour sa campagne.

Entre tensions et ego

D’abord, Al Gore n’a jamais surmonté l’affaire Lewinsky qui a largement cassé la relation entre les deux hommes. Les mensonges et l’amoralité du président, Al Gore ne les a pas supportés. Et puis il craint que les indépendants, qui décideront du futur président, soient du même avis.

Ensuite, Al Gore se passe de Clinton parce qu’il a besoin de voler de ses propres ailes, sans l’homme incroyablement charismatique qui séduit tout le monde. Et manifestement, Al Gore peine à exister par lui-même. Clinton ne comprendra jamais pourquoi Al Gore s’est passé de lui. Aujourd’hui encore, il est persuadé qu’avec lui, il serait devenu président des États-Unis, d’autant que l’élection s’est jouée seulement à quelques voix en Floride.

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