Il était une fois en Amérique : 1964, Ronald Reagan entre en scène
Alors que l'élection présidentielle se profile aux États-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.
Alors que l’Amérique danse sur Pretty Woman de Roy Orbison, les républicains choisissent à l’été 1964 la voie radicale pour une élection perdue d’avance, face à Lyndon Johnson, à la Maison Blanche, depuis l’assassinat de John Kennedy en novembre de l’année précédente.
Barry Goldwater mène une campagne idéologique. L'indéboulonnable sénateur de l’Arizona, soutenu par le Klu Klux Klan, a refusé de voter la grande loi sur les droits civiques de 1964, souhaite la fin de l’ONU et la suppression de la sécurité sociale. Farouche défenseur de la liberté individuelle, il rejette l’État providence à une époque où les progressistes ont gagné la bataille des idées dans le pays.
À cette date, son programme est considéré comme trop extrémiste par une bonne partie de l’électorat républicain. Mais ce discours plaît beaucoup à un ancien acteur, et ancien démocrate, Ronald Reagan qui a commencé sa mue conservatrice depuis quelques années déjà. En 1960, il déclarait au sujet des droits civiques : "Si une personne veut discriminer les nègres ou les autres lorsqu'il vend ou loue sa maison, c'est son droit."
C’est donc assez naturellement qu’il apporte son soutien actif à Barry Goldwater, avec comme point d’orgue, le discours de campagne télévisé diffusée le 27 octobre 1964. "L’enjeu est de l’élection est de ne pas céder les vies des Américains à une petite élite de Washington", clame l'ancien acteur.
L’effet est immédiat. Un million de dollar levé et surtout une carrière politique lancée. Deux ans plus tard, Reagan devient gouverneur de Californie et les graines conservatrices semées par Goldwater en 1964 seront majoritaires dans le pays en 1980.
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