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Ni homme, ni femme : ces pays qui reconnaissent le "genre neutre"

Cette semaine, l'Inde est entrée dans le club très restreint du troisième sexe. La Cour suprême du pays a reconnu l'existence d'un genre neutre : ni homme, ni femme. Cette décision de justice inédite emboîte le pas à celle de l'Australie. Qu'en est-il de la France alors ?
Article rédigé par Lucie Montchovi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
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Ils seraient,  selon les estimations, près d'un million dans le pays. Et jusque là, ils étaient des invisibles qui n'avaient
droit à rien : pas d'accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi ni aux aides sociales. Cette décision
de justice fait jurisprudence
et contraint l'actuel gouvernement à faire respecter les droits des personnes intersexuées.

Très peu de pays reconnaissent le "genre neutre"


Ces pays se comptent sur les doigts de la main. Comme l'Inde, l'Australie a légiféré. Sa plus haute autorité juridique
vient de reconnaître "qu'une personne peut être ni une femme, ni un homme". Le Népal s'est engagé dans la même voie
et propose désormais dans son recensement la case genre neutre. Quant
à l'Allemagne , depuis le 7 mai 2013, une nouvelle loi permet aux
parents d'enfants intersexués de leur attribuer un genre neutre, un sexe
indéterminé. Enfin, la Suisse reconnaît et respecte l'indétermination sexuelle.
A la naissance, les parents peuvent choisir le sexe de l'enfant mais
rien est inscrit dans la pierre, le genre reste modifiable à tout
moment.

En France, il faut rentrer dans l'une des deux cases


Environ 1 Français sur 5.000 naît intersexué. Une minorité invisible selon Julien Picquard, journaliste
et auteur du livre Ni homme, ni femme  (éditions La Musardine) : "En France, la médecine impose presque toujours des protocoles soit chirurgicaux, soit hormonaux, soit les deux pour que la personne rejoigne l'une des deux catégorie ". Le débat n'est pas encore ouvert. 

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