C'était une promesse de campagne dunouveau maire de New-York, Bill de Blasio : fermer les écoles publiquesdurant les deux fêtes les plus importantes de la communauté musulmane. L'Aïd ElFitr, qui marque la fin du Ramadan et l'Aïd El Kebir qui commémore, lesacrifice du fils d'Ibrahim. Il a le moyen de le faire. Même si le premieramendement de la Constitution américaine garantie la neutralité religieuse à l'école, unejurisprudence autorise à prendre des mesures exceptionnelles quand la pratiquede la religion pose des problèmes d'organisations.Une mesure pragmatiqueCette question s'était posée, à New-York dans les années 50. Les deux fêtes juives de Yom Kippour et Roch Hachanasont rapidement devenues jours fériés par souci d'économie. A l'époque, ilrevenait trop cher aux pouvoirs publics de remplacer les enseignants deconfession juive durant ses fêtes. Si en outre-Atlantique, on s'interroge, enFrance, nous avons le principe de laïcité qui prime. Mais la réalité est toutautre selon Eric Vinson, spécialiste du fait religieux et enseignant à SciencePo.