Bangladesh: la révolte des forçats de la mode
L'heure est au ras de bol au Bangladesh
Depuis le drame de Dacca.
Rappelez-vous, c'était il y a quelques mois, un immeuble s'est effondré sur des
ateliers de textile. Un évènement tragique qui a fait plus de 1.200 morts.
Ce drame a mis en lumière les conditions extrêmes de travail des
salariés dans ce pays qui emploie quatre millions d'ouvriers dans l'industrie du
textile. Mais depuis une semaine, ces forçats du prêt-à-porter ont décidé de ne
plus se laisser faire. Ils sont actuellement entrain de manifester pour faire
valoir leur droit.
Quelles sont leurs revendications ?
Ce qu'ils veulent : c'est une augmentation de
salaire. Ils souhaitent toucher 80 euros au lieu des 30 euros. Pour le moment plusieurs ateliers sont fermés. Le conflit ne semble pas trouver d'issue.
Quelle est la position des grands groupes de textile occidentaux
qui travaillent au Bangladesh ?
Alors depuis le drame de Dacca, les choses n'ont pas
vraiment évolué. La question des indemnités pour les victimes de la catastrophe
n'est toujours pas réglée. Pourtant les grandes marques s'étaient engagées à
signer un chèque de 25 millions d'euros. Pour le moment, seuls les anglais de "Primark"
et l'enseigne allemande "C& A"
ont laissé entendre qu'ils pourraient faire un geste tout comme certains
groupes français.
Mais en quoi ces évènements peuvent-ils avoir des
répercussions chez nous ?
Si les grands groupes de textile se sont aujourd'hui
tournés vers les ateliers du Bangladesh. C'est que le pays est le plus
compétitif au monde, plus compétitif que la Chine, plus que le Cambodge, le Vietnam ou encore la Birmanie. Raison pour
laquelle nous avons en France des vêtements défiant tout concurrence. Un
argument difficile à entendre pour Nayla Ajaltouni du collectif ***"Etique sur l'étiquette".
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