Un jeu de massacre
La scène se déroule à Angoulême, il y a quelques jours. Un homme se tient debout, immobile, muet, sur une place du centre-ville. En face de lui, une table, sur laquelle des dizaines d'œufs sont disposés (la scène est filmée en caméra cachée). Quelques minutes s'écoulent, dans l'indifférence des passants et puis, un groupe de jeunes filles arrive ; elles s'arrêtent, s'interrogent, interpellent l'homme qui ne répond pas...
Elles hésitent. Qu’attend-il ? Faut-il prendre les œufs ? Faut-il les lui jeter ? Après encore quelques instants de discussion, d’hésitation, l’une des adolescentes se décide, elle attrape un œuf et le jette sur le jeune homme, atteignant sa cible. Le mouvement est lancé… Les autres jeunes filles embrayent, s'encouragent, une émet une protestation, sans effet... Quelques minutes plus tard arrivent deux garçons, qui jettent des œufs à leur tour. L'un des deux se déchaîne même, multipliant les lancers… L'homme qui s’est installé là, face à ces passants, s'appelle Jérémie Pujau. C'est un artiste, qui effectue cet exercice périlleux depuis plusieurs années, avec à chaque fois le même déroulé : des hésitations, puis un passant qui se décide, entraînant les autres. « Les performances ne démontrent pas autre chose » dit la Charente Libre qui a publié cette vidéo avec un article explicatif ce weekend : rien d'autre que « la facilité avec laquelle on perd notre libre arbitre devant la pression du groupe ».
Vidéo à voir sur le site charentelibre.fr
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.