Cet article date de plus de treize ans.

TVA réduite, et la grève à la une

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Franceinfo (Franceinfo)

Et pour commencer avant de reparler grève, c'est incontournable dans la presse de ce matin, on reparle d'abord d'une vieille promesse.

Et c'est quand même une bonne nouvelle même si ce n'est pas pour tout de suite : selon le Parisien-Aujourd'hui en France, Bruxelles va proposer l'an prochain un projet de directive qui autoriserait enfin une TVA réduite dans certains secteurs, dont celui de la restauration. La promesse avait été faite par Jacques Chirac, elle sera finalement tenue par Nicolas Sarkozy, en tout cas selon le Parisien, le dossier sera bouclé et ce n'est pas un hasard quand la france va assurer la présidence de l'Union européenne à partir du 1er juillet 2008.
reste quand même une inconnue de taille le montant de la baisse.

Sinon dans la presse évidemment et très largement, la grève qui commence...

C'est vous qui payez l'addition de la grève, c'est France Soir qui le rappelle à la une pour ceux qui pourraient l'oublier.
Pourquoi ? parce que dit France Soir, les salariés du privé sont les dindons de la grève, selon ses calculs, ça va leur coûter en moyenne 100 euros par jour pour ceux qui veulent continuer à travailler malgré les blocages, en tout cas pour tous ceux qui sont tributaires des transports en commun.

Est-ce que ça va durer ? la question à la une du Parisien-Aujourd'hui en France, c'est finalement celle que tout le monde se pose ce matin.
Car maintenant les grévistes sont face à l'opinion titre le Figaro, pour Libération l'enjeu maintenant que la grève a commencé, c'est "La négo ou le chaos"... Est-ce que ça va durer se demandent aussi les syndicats, puisqu'ils sont eux aussi face au risque de l'enlisement, c'est la une des Echos...
Est-ce que ça va durer : pour la République du Centre, un étonnant paradoxe se dessinait pourtant hier soir avec les dernières propositions de la CGT au ministre du Travail : jamais une grève n'a été annoncée aussi dure dit Jacques Camus dans la République du Centre, et jamais les protagonistes n'ont paru aussi pressés d'en sortir.
C'est un peu ce qui se dessine dans beaucoup de vos journaux, qui évoquent déjà la sortie de crise alors que la crise commence.
Tenir sur le fond, mais aménager la forme est-ce le sésame de la sortie de crise se demande Hervé Chabaud dans l'Union de Reims, personne dit-il n'a intérêt à l'enlisement.
Il ajoute que la fenêtre du dialogue est ouverte à l'espagnolette et il conclut optimiste : tout le monde n'attend qu'une chose, qu'elle s'ouvre en grand...
Pour Libération aussi il y a des marges de manoeuvres du côté des patrons pour négocier entreprise par entreprise, et on est plus proche de la recherche d'un compromis honorable que d'un bras de fer stérile à l'ancienne.
Même son de cloche pour Pierre Taribo dans l'Est républicain avec cette image parlante : aujourd'hui, au premier jour de grève, c'est un peu du surplace comme dans un vélodrome où chacun attend que l'autre bouge, et si chacun roule des mécaniques, personne dit-il ne souhaite pourrir la situation.
La Croix retient aussi qu'une ouverture des négociations se dessinait hier soir, pour la Tribune effectivement Gouvernement et syndicats cherchent une issue à la grève. L'Humanité un peu seule comprend plutôt que le gouvernement refuse la discussion et choisit la tension. La Grève totale titre l'Humanité à la une, avec en photo un drapeau rouge bien sûr planté entre les rails d'une voie ferrée déserte.

Enfin parmi les conséquences de la grève, les quotidiens gratuits Metro, Matin Plus et Direct Soir, distribués essentiellement près des stations de transports en commun, ont renoncé à paraître aujourd'hui. Du côté de Metro, on explique qu'on préfère mettre le paquet sur une édition spéciale web.
En revanche 20 Minutes doit sortir normalement, mais il sera distribué plus largement que d'habitude.
Absent des kiosques aussi ce matin le quotidien sportif l'Equipe, où les salariés sont en grève pour un conflit interne sans rapport avec les autres mouvements sociaux.

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