Terres à vendre: ça spécule!

On a déjà entendu
parler de ces investisseurs étrangers, des fonds souverains par exemple qui
rachètent de vastes étendues de terres en Afrique ou en Europe de l'Est pour
construire de grandes exploitations qui non seulement n'alimentent plus le
marché local mais font flamber les prix. Si on en croit Slate, ce système
capitalistique est en plein boom dans l'Hexagone du fait d'un changement de
statut de plus en plus répandu dans les exploitations.

Explication :
longtemps les agriculteurs ont travaillé sous le statut d'entreprise
individuelle. Quand ils cherchaient à acheter ou vendre des terres, cela
passait devant notaire, avec droit de regard des Safer, les sociétés
d'aménagement foncier et d'établissement rural, en charge de la régulation du
marché des terres agricoles depuis les années 60. Mais depuis une vingtaine d'années,
avec une nette accélération, beaucoup d'exploitations sont passées sous statut
de sociétés commerciales composées d'actionnaires détenant des parts sociales.
Celles peuvent du coup se vendre ou s'acheter sans le contrôle et la régulation
des Safer, entrainant une forte hausse des prix. A tel point que le président
de la Fédération Nationale des Safer s'en est récemment ému auprès de
parlementaires. Slate souligne que le gouvernement tente de remettre un peu
d'ordre en ce moment en redonnant plus de pouvoir aux sociétés d'aménagement
foncier. C'est un des points de la loi d'avenir sur l'agriculture qui a été adoptée
en première lecture ce mois ci à l'Assemblée. 

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