Cet article date de plus d'onze ans.

Tapie, Cahuzac, et les autres : dans les arrière-cuisines de la République

Mediapart ouvre un nouveau chapitre de l'affaire Cahuzac. Le "testament" du dernier patron des RG. Et la première (et sans doute la dernière) déconnexion d'Hadopi. Et le médiateur de Radio France répond aux auditeurs de France Info
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (©)

Il est encore beaucoup question d'affaires en tout genre ce matin dans la presse. Bernard Tapie s'explique dans Le Figaro et dans Le Parisien . Et du côté de la presse en ligne, de nouvelles accusations du site Mediapart contre Jérôme Cahuzac. Après l'affaire de la fraude fiscale, Mediapart évoque cette fois "la piste de la corruption", quand Jérôme Cahuzac travaillait au sein du ministère de la Santé du gouvernement Rocard, entre 1988 et 1991.

Selon Mediapart , des acteurs clés du milieu médical décrivent un même schéma : des dessous-de-table auraient été versés à l'époque pour obtenir des décisions favorables du ministère dans l'attribution de scanners et d'IRM à des établissements de santé. L'un des témoignages les plus accablants publié par Mediapart est celui d'un ancien dirigeant de la société israëlienne Elscint. Il affirme que son entreprise versait de l'argent directement à Jérôme Cahuzac pour obtenir des marchés. C'est un nouveau pan de l'affaire Cahuzac qui s'ouvre, et pour Mediapart potentiellement encore plus dévastateur.

Toujours au chapitre des affaires, un petit tour dans les poubelles de la République : c'est le testament du dernier patron des RG. Yves Bertrand, mort il y a quelques jours à 69 ans. Il y a quelques mois, il avait confié quatre de ses fameux cahiers au journaliste de Marianne Frédéric Ploquin, de peur de voir la justice les saisir. Et Marianne à paraître demain publie un aperçu des derniers secrets de celui qui passait pour l'un des hommes les mieux informés de la République.

Une première : un abonné vient d'être condamné à être privé d'Internet. C'est la première déconnexion prononcée par un tribunal après la loi Hadopi, et sans doute la dernière, puisque cette sanction sera sans doute abandonnée dans la refonte du système anti-piratage. L'internaute concerné est condamné à une suspension d'abonnement de quinze jours et une amende de 600 euros. Mais il peut encore faire appel.

Les Echos , qui relayent l'information, soulignent que le bilan comptable est maigre pour l'Hadopi : au total en deux ans et demi, près de 5 millions d'adresse IP épinglées, mais seulement 29 dossiers transmis à la justice, et donc une seule déconnexion, pas encore effective. La déconnexion la plus chère de l'histoire, une coupure à 10 millions d'euros, puisque c'est l'ordre de grandeur du budget de l'autorité anti-piratage.

Et puis un écrivain est né : Le Figaro annonce que Nabila va publier un livre... Si, si, ce sera un livre d'humour. Le titre, c'était inévitable : " Allô ! Non mais allô quoi !", la réplique qui l'a rendue célèbre sur la Toile et le petit écran. On va donc retrouver dans ce livre mille et une déclinaisons illustrées, genre "C'est comme si j'te dis : t'es ministre du Budget et t'as pas de compte en Suisse". Et pour les lecteurs qui auraient du mal à se concentrer sur cette littérature, l'ouvrage sera illustré de photos "sexy et amusantes" de Nabila. Non mais allô !

Le rendez-vous du vendredi avec le médiateur de Radio France : Jérôme Bouvier répond aux questions des auditeurs sur l'utilisation des prénoms dans le traitement des faits divers. Avec les explications de Pierre-Marie Christin, le directeur de France Info.

 

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.