Muguet, infirmières et nucléaire
A 5 jours du second tour de la présidentielle, la fête du travail prend un accent très politique cette année, écrit la Croix sur son site internet. Ce n'est pas une première, note le sociologue Guy Groux, sur la-croix.com. C'était le cas en 2002 où le 1er mai s'était transformé en manifestation anti-Le Pen."
Cette année, la politisation s'est renforcée, depuis la sortie de Nicolas Sarkozy sur le "vrai travail". La formule, rappelle le nouvelobs.com, s'est rapidement transformée en "vraie fête du travail" avant de finir en grand rassemblement autour du travail, place du Trocadéro à Paris. Un rassemblement qui s'ajoute à celui du Front National. Le RDV instauré en 1988 par Jean-Marie Le Pen avait soulevé à l'époque les critiques des syndicats.
C'est d'ailleurs le dernier changement notable après-guerre, souligne l'historienne Danielle Tartakowsky, sur liberation.fr. Jusqu'à l'initiative du président-candidat. Interrogée sur le débat lancé par Nicolas Sarkozy, l'historienne souligne que d'autres initiatives rappellent celle du président candidat. Sous l'occupation, le maréchal Pétain avait instauré une "Fête du travail et de la concorde sociale." Après guerre, le général de Gaulle avait organisé des rassemblements le 1er mai, pour contrer ceux de la CGT.
Enfin, si le 1er Mai prend une tournure politique, rappelle dans la Croix Jacqueline Lalouette, spécialiste d’histoire politique et religieuse, c'est en partie dû au hasard et à "la mort du président de la République Georges Pompidou, le 2 avril 1974. Depuis cette date, le 1er -Mai s’est toujours déroulé en pleine campagne".
Infirmières bulgares : un accord secret entre la France et la Libye?
L'hebdomadaire Les Inrockuptibles affirme avoir eu accès à des dossiers confidentiels, dans les archives du quai d'Orsay. L'enquête est publiée demain dans le magazine, l'essentiel est consultable en ligne. D'après ces documents, le sort des infirmières bulgares se serait joué en 7 jours, écrit Michel Despratx, loin du temps de la raison diplomatique.
Le 16 juillet 2007, l'ambassadeur de France à Tripoli reçoit un télégramme lui demandant d'approcher les autorités libyennes pour leur soumettre un projet d'accord-cadre de coopération.
"Ce texte pourrait être signé lors de la visite qu'envisage de faire le président de la République en Libye, si nous avons reçu d'ici là la confirmation de l'extradition des infirmières". Paris dresse la liste de cette éventuelle coopération : Méditerranée, Afrique, économie, lutte contre le terrorisme, sécurité... mais c'est un autre terme qui retient l'attention de Kadhafi : le nucléaire.
Le dirigeant libyen le fait savoir à l'ambassadeur, qui en informe le Quai d'Orsay, deux jours après.
Dans la nuit du 23 juillet, nouveau télégramme de Paris : l'accord nucléaire souhaité par le dirigeant libyen est accepté, à condition qu'il libère les infirmières.
Elles seront relâchées le lendemain, et ramenées en Bulgarie dans un avion de la république française. Officiellement, l'Elysée a toujours répété que cette libération n'avait pas donné lieu à marchandage. Une thèse aujourd'hui contredite par les documents publiées dans les Inrocks.
Handicap et travail : un webdocumentaire interactif pour lutter contre les clichés
Aujourd'hui, vous entendrez beaucoup parler de
travail, et dans l'Hyper revue de presse, nous avons choisi de vous parler de
handicap au travail, avec un docufiction à découvrir sur Internet.
"Parceque même en fauteuil
roulant, je peux travailler". C'est l'accroche de "Handicap et travail".
Un webdocumentaire avec
une part d'interactivité qui va vous faire prendre la place d'une personne en
fauteuil roulant à la recherche d'un travail.
En parcourant les
différentes vidéos, vous ferez l'expérience d'un premier entretien d'embauche
par téléphone. Alors, allez-vous oui ou non révéler votre handicap à la
personne qui veut vous recruter ? Quelles sont les conséquences ? Une
expérience à vivre sur le Web, et aussi des témoignages à découvrir, comme
celui de Nawel. Une jeune fille handicapée qui ne se sent pas à sa place dans
ce qu'on appelle le milieu protégé.
"Handicap et travail"
est réalisé par 7 étudiants à l'I.U.T. Services et réseaux de communication à
Sarcelles. Futurs spécialistes du multimédia et du développement pour le Web, ils
ont créé ce site pour leur projet tutoré.
Pour en parler ce matin
avec nous, Yoan Barouk, il a 20 ans, c'est le chef de projet de "Handicap et
travail.
L'équipe du projet : Diedrik Bobet, Cédric de La Chaise, Danielo Jean-Louis, Quentin Maignien, Lélia Pournin et Théo Zaïdi.
Johnny Hallyday ne serait plus le bienvenu en Suisse.
Les autorités suisses auraient discrètement fait comprendre à l'artiste qu'il était temps de franchir les Alpes pour retourner en France. L'information est publiée par le site internet du Point. Officiellement, Johnny est installé à Gstaad depuis 2006.
L'artiste avait été séduit par le pays, ses montagnes, ses pistes de ski... et son régime fiscal. Comme 2.000 autres résidents français, il bénéficie de ce qu'on appelle l'imposition au forfait. Les exilés fiscaux ne sont pas imposés sur leur fortune, il payent un forfait équivalent à 5 fois la valeur locative annuelle de leur logement. En contrepartie, il doivent résider en Suisse 6 mois et 1 jour par an.
Le problème c'est que Johnny répète à longueur d'interviewes qu'il n'habite pas la Suisse. La semaine dernière sur une radio partenaire, le chanteur expliquait qu'il partageait sa vie entre Los Angeles et Paris.
Et Johnny n'en est pas à sa première bourde. En 2008, dans la presse suisse, il n'hésite pas à lâcher : "Je vis à Los Angeles. C'est pratique pour moi d'enregistrer là-bas. A Gstaad, je fais surtout du ski."
Au pays du secret bancaire, où la discrétion est érigée en mode de vie, les déclarations de l'idole des jeunes commencent à agacer. La Suisse craint que l'encombrant Johnny mette en péril l'imposition au forfait, déjà dans le collimateur de l'Union Européenne.
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