Le symbole escamoté : on a volé la stèle de Gandrange
L'Hyper revue de presse
Au sommaire : le "symbole escamoté" à Gandrange avec la disparition de la stèle des promesses non-tenues de Nicolas Sarkozy.
Les invités de l'hyper revue de presse :
- Adrien de Tricornot , président de la Société des Rédacteurs du Monde : comment les journalistes du Monde traitent l'actualité autour de Free et du lancement de sa nouvelle offre mobile, alors même que le patron de Free est justement l'un des propriétaires du Monde.
- Marc Fernandez , co-fondateur et rédacteur en chef de la revue Alibi, la revue des passionnés de polars, Alibi qui sort son numéro 5 et qui fête son premier anniversaire.
La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : une poupée "Steve Jobs" pour le patron de Free Xavier Niel.
La revue de presse et du Web
On a volé la stèle de Gandrange...
C'est la Une du Républicain lorrain... Avec ce titre, "Le symbole escamoté"... La stèle avait été posée il y a trois ans aux portes de l'aciérie abandonnée de Gandrange. Sur le granit gris, on pouvait lire cette phrase en forme d'épitaphe : "Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy faites à Gandrange le 4 février 2008".
En visite sur le site, le président avait à l'époque promis l'aide de l'Etat pour sauver l'aciérie. L'aide n'est pas venue, le site a été fermé, laissant 600 métallurgistes au chômage... Le Républicain lorrain rappelle que la stèle est devenue au fil des ans à la fois un lieu de pélerinage politique pour les anti-sarkozystes et le symbole de la désindustrialisation de la France...
Selon un représentant de la CFDT qui réagit sur le site 20minutes.fr, cette plaque, c'était le caillou dans la chaussure de Sarkozy, et si elle a été volée, elle l'a probablement été par des gens à qui ce symbole posait des problèmes de conscience.
Quant à Aurélie Filippetti, députée de la Moselle et membre de l'équipe de campagne du candidat socialiste François Hollande, elle estime toujours sur 20minutes.fr que ce symbole de granit devait déranger, et que les ouvriers de Moselle sauront se souvenir du manque d'ambition en matière de politique industrielle et des mensonges du président.
On continue ce tour de France avec la presse, après l'est, le Sud-Ouest...
Avec une exclusivité du journal Sud Ouest, la justice a demandé l'accès aux comptes de dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, "les comptes 2007 passés au crible", c'est le titre de Sud Ouest.
Cette réquisition serait liée selon le quotidien au volet de l'affaire Bettencourt concernant Eric Woerth, qui était alors le trésorier du candidat. Depuis près d'un an, c'est à Bordeaux qu'est instruite l'affaire Bettencourt, et concrètement, les juges d'instruction devraient prochainement passer au peigne fin le millier de documents des comptes de la campagne Sarkozy déposés à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
Sud Ouest rappelle que le nom d'Eric Woerth, ancien président de l'association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, est abondamment cité depuis le début de l'affaire Bettencourt, notamment par Claire Thibout, ex-comptable de la milliardaire Liliane Bettencourt, Claire Thibout ayant affirmé qu'il y avait des remises d'enveloppes d'argent liquide à des politiques au domicile des Bettencourt.
D'une région à l'autre, cette fois on revient vers le Centre, on va dans le Loir-et-Cher...
Avec cette curieuse information à la Une de la Nouvelle République : "Le projet de tombeau pour VGE fait réagir"... Valéry Giscard d'Estaing, dont l'image est plutôt associée à l'Auvergne, souhaiterait se faire enterrer dans le Loir-et-Cher, à Authon. L'ancien président y a des attaches familiales, c'est la région de la famille de son épouse.
Il y a deux ans, elle a posé une demande de permis de construire concernant une chapelle funéraire sur une parcelle lui appartenant près du cimetière. Près du cimetière, mais pas dans le cimetière, nuance, enterré d'accord, mais pas avec le commun des mortels, et c'est bien ce qui pose problème... car le terrain en question est non constructible. La demande a donc été logiquement rejetée...
Ce qui fait au moins un point commun entre VGE et un autre ancien président : la Nouvelle République rappelle qu'en son temps, François Mitterrand avait lui aussi acquis un terrain, c'était au sommet du mont Beuvray dans le Morvan pour y installer la sépulture du couple... Le site était classé, la parcelle fut rendue au Parc régional, et Mitterrand inhumé à Jarnac.
Quant à VGE, en attendant qu'il ait réglé ses problèmes de caveau, Hervé Cannet dans la Nouvelle République lui souhaite surtout de vivre le plus longtemps possible...
On va maintenant en Bretagne, avec une aventure pas banale vécue par une habitante de Rennes...
Le genre qui vous donne un coup au coeur, c'est raconté par Maël Fabre dans Ouest France : hier après-midi, vers 15H30, un jeune homme se présente au domicile d'une habitante du 29ème étage de la tour des Horizons à Rennes. Il demande la permission d'accéder au balcon pour faire des photos de la ville vue des airs. La suite, elle est racontée sur ouest-france.fr par l'occupante de l'appartement... Elle est au téléphone, et quand elle se retourne, le jeune homme est debout sur le parapet du balcon. "Ne vous inquiétez, dit-il, c'est mon métier"...
Et il saute... Le sol est une centaine de mètres plus bas. Vous imaginez la tête de la bonne dame plutôt paniquée et qui appelle immédiatement le concierge et les pompiers...
En fait, ce jeune homme est un adepte de ce qu'on appelle le "base jump", le saut en parachute par exemple du haut d'un immeuble. C'était une sorte de pari sportif...
Hier, après deux secondes de chute libre et 12 secondes de parachute, il a atterri sans dommages. Il a été récupéré par un ami en voiture et comme ce genre de pratique doit être interdite, il a disparu après avoir causé quand même une grosse frayeur à cette dame qui lui avait gentiment prêté son balcon... C'est ce qu'on appelle une belle chute...
La presse à la Une
Le symbole escamoté, c'est le titre ce matin à la Une du Républicain Lorrain... Le symbole, c'est la stèle de Gandrange, cette stèle devenue un symbole des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy après une visite controversée du président sur le site de l'aciérie depuis à l'abandon. La stèle a été volée dans la nuit de lundi à mardi, explications avec Pierre Roeder du Républicain Lorrain.
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