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Le Kenya s'embrase, Bové s'apprête à jeûner

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Franceinfo (Franceinfo)

Vos journaux s'inquiètent ce matin de l'embrasement du Kenya. "Le Kenya au bord de la guerre interethnique" s'alarme ce matin Le Figaro. Le Figaro qui publie en une, la photo de Kenyans révoltés, le poing levé, l'oeil plein de colère. Ils viennent, semble-t-il, de piller un bidonville. Juste derrière eux, au second plan de la photo, on voit des cabanes aux toits de tôle enflammées. Les flammes atteignent plusieurs mètres de haut.

Le même cliché, quasiment le seul que l'on ait pour l'instant, est également à la une de L'Humanité, du Parisien, ou encore de La Croix. "Le chaos est sorti des urnes", titre Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
Le Républicain Lorrain et La Charente Libre consacrent eux aussi leur une à cette "crise qui tourne au carnage", à cette "démocratie noyée dans le sang".

Pourtant, "ces dernières années, le Kenya apparaissait comme une oasis de stabilité dans une Afrique de l'Est minée par les conflits", remarque Dominique Garraud dans son édito de La Charente Libre. "Une croissance de 5% depuis 2002, une industrie touristique florissante et une cohabitation apparemment apaisée entre les principales ethnies pouvaient faire passer ce pays pour un modèle africain", poursuit-il. "Mais derrière cette belle vitrine le feu couvait".
Dans Le Parisien, vous trouverez ce matin page 9 un article qui vous explique pourquoi le Kenya s'embrase.

Ce matin, la presse internationale fait aussi ses gros titres sur le Kenya. Surtout la presse anglo-saxonne, vous savez que le Kenya est une ancienne colonie britannique. Le Herald Tribune s'inquiète de cette "escalade de la violence tribale au Kenya".

Sinon, dans la presse ce matin, José Bové annonce qu'à partir de demain, il entame une nouvelle grève de la faim. L'interview du leader paysan à moustaches est à lire dans Sud Ouest.

José Bové confirme en fait ce qu'il avait déjà annoncé le 10 décembre dernier à Millau. Mais ce matin, il donne plus de détails. Il précise donc qu'il commencera cette grève de la faim à partir de demain, avec une quinzaine d'autres personnes, dont le maire de Londigny, en Charente. Ils vont tous se retrouver à Paris, dans un endroit pour l'instant tenu secret, mais qu'ils dévoileront demain matin, pour entamer ce jeûne sous l'oeil des caméras. Un jeûne qui a pour but d'obtenir de la France l'activation de la clause de sauvegarde sur le maïs OGM. Vous savez que lors du Grenelle de l'Environnement, il y a quelques semaines, le gouvernement a décidé de geler les cultures OGM jusqu'au 9 février, date-butoir du vote d'une loi sur les Organismes Génétiquement Modifiés. Mais ce gel n'est pas une promesse suffisante aux yeux de toutes les associations écologistes qui réclament depuis le début une clause de sauvegarde, qui aboutirait à l'interdiction pure et simple de la culture OGM. A partir de demain, José Bové choisit donc de ne plus se nourrir pour demander cette clause.

Voilà, sinon, à noter ce matin, dans plusieurs journaux, par exemple dans Le Parisien ou dans Le Figaro, la liste des événements qui vont marquer l'année 2008.
Et puis dans les pages saumon du Figaro, ce matin, cette information, donnée par Keren Lentschner : le centre Kleber va se transformer en palace. C'est encore l'un des joyaux de l'Etat, qui héberge jusqu'en 2009 plusieurs services du Quai d'Orsay. En 2011, ce sera un palace qui rivalisera avec le Ritz ou le Crillon. Vinci, le numéro 1 du BTP mondial a remporté le contrat de rénovation du palace qui comptera 250 clés, dont un quart de suites, le tout appartenant à une socitété qatarienne qui a déboursé 460 millions d'euros pour ce futur hôtel grand luxe, qui retrouve en fait "sa vocation initiale" nous rappelle ce matin Le Figaro éco. "Sous l'occupation, le haut commandement militaire allemand avait pris ses quartiers dans cet hôtel qui s'appelait alors Le Majestic".

Revue de presse signée ce matin Sophie Parmentier

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