La ville qui refuse les emplois, la croisade contre les photos retouchées et les Craypion d'or 2012
On va dans les Yvelines où une petite ville fait parler d'elle parce qu'elle refuse des créations d'emplois...
Une curiosité, c'est à lire dans le Parisien qui parle d'une situation ubuesque. La coopérative d'opticiens Krys veut relocaliser une partie de sa production à Bazainville, une commune de 1500 habitants. Relocalisation, un mot magique en période de crise, Krys veut rapatrier une production de verres de lunettes implantée jusqu'ici en Thaïlande.
L'idée pourrait sembler alléchante pour des élus locaux, et pourtant ça coince. Le maire y est favorable, mais le conseil municipal a voté contre la révision du plan d'occupation des sols qui permettrait d'agrandir des locaux déjà existants, un veto notamment pour des raisons esthétiques. Incompréhensible pour le député-maire de la commune voisine d'Houdan, qui parle d'un projet vital pour renforcer le développement d'une entreprise qui produit français et qui va générer plusieurs dizaines d'emplois... si le conseil municipal de Bazainville finit par donner son accord.
Julia Blum contre les photos retouchées
Du côté du Web, aux Etats-Unis, une adolescente en guerre contre les magazines féminins.
Elle s'appelle Julia Bluhm, elle a 14 ans, et elle vient de prendre la tête d'une croisade contre les photos retouchées. Une collégienne ordinaire devenue chef de file d'une révolte contre l'industrie de la mode et de la beauté, c'est raconté sur lemonde.fr qui reprend un article du New York Times.
Car cette jeune fille ne rêve pas de ressembler aux mannequins du papier glacé, c'est tout le contraire, elle a provoqué un déchaînement médiatique en envoyant à un magazine pour ados une pétition pour demander la fin de l'utilisation systématique de photos retouchées et pour demander que ce genre de magazine publie désormais des photos de personnes "normales" entre-guillemets, des filles comme elle.
Julia est depuis un an blogueuse pour Spark, un site Internet qui lutte contre la sexualisation des jeunes filles. C'est dans ce cadre qu'elle a fini par envoyer cette pétition pour relancer le débat sur les conséquences de l'utilisation de photos retouchées : les troubles de l'alimentation, l'abus des régimes, la baisse de l'estime de soi et finalement la dépression.
Cette jeune ado américaine n'est pas isolée : il y a quelques jours, la revue Vogue s'engageait à promouvoir l'image de personnes en bonne santé, un magazine comme Glamour a récemment demandé l'avis de ses lectrices sur la question, des marques de produits de beauté commencent à faire un argument commercial de l'usage dephotos non retouchées, et aux Etats-Unis, les images retouchées sont même désormais interdites dans les publicités pour les cosmétiques.
Les Craypion d'or 2012
Le choix du matin sur le Web, c'est la deuxième
édition du concours national des Craypion d'or. Une compétition qui célèbre...
une certaine forme de créativité sur Internet.
Oui, car aujourd'hui, à
l'heure où nous sommes tous accros de Facebook, de , de Tumblr, de
Flickr... il est temps d'entrer en résistance...
Et pour célébrer cet
Internet sans complexe, fait de joie et de couleurs vives... vous pouvez
participez à l'élection des Craypion d'or 2012.
C'est la 2ème édition
de ce concours qui récompense une certaine forme de créativité... comment dire,
débridée... Des sites amateurs ou presque, que certains jugent ringards, voire
carrément moches, bref ça pique un peu les yeux... Mais comme personne n'a le
monopole du bon goût sur Internet... au final, les Craypion sont rigolards et bon
enfant, et ce qui est Craypion aujourd'hui sera peut-être la référence demain...
Pour en parler ce
matin, notre invité est , l'un des membres du comité
organisateur des Craypion d'or.
Vous avez encore une
semaine pour soumettre vos découvertes au jury des Craypion, comme le site de la commune de Beuzeville, puis, à
partir de mardi prochain, le premier tour de scrutin désignera les finalistes
de la compétition... à suivre dans l'Hyper revue de presse !
Les hashtags des législatives
Pendant la campagne présidentielle et lors des deux
tours de scrutin, nous vous avons beaucoup parlé des réseaux sociaux, et de
en particulier... en vue des législatives, l'Agence France Presse et le
site Slate, se préparent déjà à vous aider à suivre le déroulé des élections
sur ce réseau...
Loin des messages à la
poésie absurde de l'opération #radiolondres sur le réseau de microblogging qui
cherchaient à dévoiler les résultats de la présidentielle avant 20h dimanche
dernier... L'Agence France Presse et Slate
ont décidé de travailler ensemble pour vous permettre de suivre l'actualité des
législatives avant et pendant les élections.
L'AFP et Slate ont ainsi
défini un sytème de hashtags, les mots clefs que l'on utilise sur , pour
agréger les sujets de discussion circonscription par circonscription...Exemple, vous cherchez des
messages de citoyens, de médias et de femmes ou d'hommes politiques qui
concernent les législatives dans le secteur de Laxou près de Nancy, il faut
chercher le hashtage "#circo5402", "circo" comme circonsription, 54 c'est la
Meurthe et Moselle et 02, la deuxième circonscription. Mérignac près de
Bordeaux, c'est #circo3306. Objectif de l'AFP dans la
bouche de son PDG : "rendre plus facile et améliorer le dialogue en ligne entre
les électeurs, les politiques et les médias".
La liste complète de ces
mots clefs est disponible sur afp.com, pour trouver votre circonscription, vous
n'avez plus qu'à faire "ctrl-F" ou "pomme-F" et saisir le nom de la ville qui
vous intéresse pour trouver le hashtag de votre circonscription.
La politique : du côté de la compagne du président-élu, des soucis avec les photographes...
Valérie Trierweiler a twitté mardi pour demander à ses confrères journalistes de respecter sa vie et celle de ses voisins, et de ne plus camper devant son domicile.
Un twitt rattrapé au bond par Christophe Caron du magazine Voici qui donne son avis de connaisseur du milieu des papparazzis dans une tribune sur nouvelobs.com : il s'étonne de l'attitude de Valérie Trierweiler qui ne peut ignorer, dit-il, les règles du jeu médiatique après les longues années qu'elle a passées à Paris Match.
Christophe Caron souligne que contrairement à ce que pense Valérie Trierweiler, elle n'a pas traversé l'écran entre journalisme et politique dimanche soir, mais bien avant, lorsqu'elle est devenue la compagne d'un homme en campagne, et qu'il y a donc de longs mois que les journalistes ne peuvent plus la considérer comme une consoeur, mais qu'ils doivent la considérer comme une personnalité publique comme une autre, glissement dit-il intégré par la plupart des journalistes, mais apparemment pas par la principale intéressée qui s'est montrée interventionniste plusieurs à plusieurs reprises quand quelque chose lui a déplu spécialement dans la presse.
Elle va pourtant devoir s'y faire, à cette exposition permanente, pour le meilleur et pour le pire, et elle doit s'y attendre, spécialement pour avoir elle-même bien connu les coulisses d'un magazine comme Paris Match.
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