La DST et le mensonge de Karachi
Au sommaire : de nouvelles questions dans l'enquête sur l'attentat de Karachi et la présidentielle des petits candidats.
L'invitée de l'hyper revue de presse : Sophie Verney-Caillat de rue89, le site d'information, qui sort aussi aujourd'hui son magazine papier. A la une du numéro de février-mars, la malbouffe avec le documentaire "République de la malbouffe", et une réflexion sur les enjeux citoyens de l'alimentation.
La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : le néerlandais qui veut mettre une montagne au plat pays.
La revue de presse et du web
Un nouvel épisode dans l'enquête sur l'affaire Karachi...
"La DST va devoir s'expliquer" selon le Parisien et Aujourd'hui en France. Deux ex-policiers du contre-espionnage vont être entendus par le juge anti-terroriste Marc Trévidic. Le Parisien publie les fac-similés de deux documents importants pour l'enquête sur l'attentat de Karachi, le premier c'est un rapport d'autopsie, le deuxième, une note signée d'un des deux policiers mis en cause, une note qui présente une version fausse du rapport d'autopsie.
Initialement, les constatations du médecin légiste sur le corps de l'auteur présumé de l'attentat aboutissaient à écarter la piste islamiste, le kamikaze supposé n'en était pas un...
Dans la version de la note policière, c'est le contraire. Les deux policiers impliqués étaient des piliers de l'enquête, le juge se demande aujourd'hui s'ils ont délibérément menti à la justice et pourquoi.
Elisabeth Fleury souligne dans le Parisien que ce rapport d'autopsie a une importance cruciale, puisque dans sa version authentique, en écartant de fait la piste islamiste, il redonne du crédit à l'hypothèse d'un attentat commis par les services secrets pakistanais pour punir la France d'avoir mis fin au versement des commissions liées à un contrat d'armement.
Les voeux présidentiels se terminaient avec la fin du mois de janvier, tradition respectée, mais pour ces voeux 2012, la facture a été plutôt salée selon les calculs du Canard Enchaîné...
6 millions et demi d'euros : selon le Canard, c'est le coût estimé des onze cérémonies et des diverses réceptions organisées par l'Elysée à l'occasion des voeux. Des voeux décentralisés depuis quatre ans, ce qui rajoute les frais de transport et de sécurité au champagne et aux amuse-gueules...
Rien que pour le transport, souvent aérien, la facture s'élèverait à quelque 800 000 euros, et pas loin de cinq millions de frais de sécurité pour les policiers et gendarmes, ils sont selon le Canard un millier mobilisés à chaque fois une douzaine d'heures pour quelques minutes passés par le chef de l'Etat sur le terrain.
6 millions et demi au total pour la facture des voeux, à ce prix-là, le Canard Enchaîné espère que tous ces bons voeux seront exaucés, il rappelle qu'officiellement, c'est le président qui se déplaçait, pas le candidat.
A propos de candidats, si vous ne les connaissez pas tous, voici les petits candidats...
Comme à chaque présidentielle, l'édition 2012 a son lot de candidats décalés... Galerie de portraits à retrouver dans le Parisien, il y a François Amanrich, lui il suggère des élections en forme de tirage au sort entre les élus pour éviter magouilles et copinages... Il y a le rasta raëlien, qui se fait appeler Rasta Président, son programme tient en 69 propositions pour dévergonder la France, il propose le droit de vote dès l'âge de 6 ans, la légalisation de la polygamie et du cannabis... et il promet 100 pour cent de chômage, avec ce slogan : "travailler moins pour vivre mieux".
Deux femmes parmi ces petits candidats, deux mondes que tout oppose, il y a celle qui est voilée, elle porte le niqab et veut l'abrogation de la loi sur le voile intégral. L'autre femme est leader du Parti du plaisir, et non seulement elle ne porte pas le voile intégral, mais son programme serait plutôt au bronzage intégral, elle est très dénudée pour promouvoir sa candidature.
Enfin à découvrir sur les sites d'Ouest France et du Télégramme, encore un autre petit candidat pittoresque, Dédé l'abeillaud, du nom du mâle de l'abeille, il fait campagne en costume d'abeillaud noir et jaune, irrésistible, son slogan : "semer, s'aimer, essaimer"...
On imagine déjà Maya l'abeille en Première dame de France, mais le programme de Dédé l'abeillon n'est pas si loufoque que ça, le costume et le reste, c'est du marketing pour faire passer son message : la défense de l'environnement et de la biodiversité avec le soutien d'apiculteurs et de faucheurs volontaires. Dédé l'abeillaud aurait déjà 300 promesses de maires sur 500 pour une candidature qui ne manque évidemment pas de piquant...
La presse à la Une
A lire dans le Progrès ce matin : l'épilogue de la fronde des prêtres lyonnais. Le diocèse voulait remplacer l'autel de la cathédrale Saint-Jean, la base n'était pas d'accord, c'est la base qui vient d'avoir gain de cause. Des prêtes étaient choqués par la facture du nouvel autel, surtout en ces temps de crise.
Egalement dans le Progrès, une polémique autour du Front national, une affaire de caricatures à Villeurbanne... Et l'événement de cette fin de semaine à Lyon : après la polémique et l'affaire des billets vendus au marché noir, cette fois les Enfoirés, la troupe des Restos du Coeurs, est en terre lyonnaise...
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