Cet article date de plus de dix ans.

Inquiétude autour de l'unique centrale nucléaire nord-coréenne

Yongbyon, c'est le nom de ce complexe atomique niché dans le méandre d'une rivière, camouflé derrière les bois, à 90 kilomètres au nord  de Pyongyang, la capitale nord coréenne. Un site que le dictateur local a décidé de relancer au printemps dernier, élément de pression dans le dangereux jeu diplomatique qui se joue entre le pays et la commuauté internationale, Etats Unis en tête. 
Article rédigé par Jules Lavie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (©)

Yongbyon pose le risque
"d'une catastrophe pire que Tchernobyl" dit un expert sud coréen
interrogé par Le Figaro .

C'est la Russie qui
a tiré la sonnette d'alarme en septembre :"Le réacteur est dans un état
cauchemardesque
" déclarait alors un diplomate russe qui ajoutait que son
redémarrage "pourrait entrainer des conséquences terribles pour la
péninsule coréenne, voire une catastrophe d'origine humaine... 
" Le cœur
du problème raconte Sébastien Falletti du Figaro , c'est la vétusté de l'installation
qui utilise une technique hors d'âge : le refroidissement par graphite. Une
technique abandonnée depuis longtemps sur le reste de la planète parce que le
graphite est hautement inflammable, d'autant plus quand il s'agit de graphite
usagé comme celui dont dispose la Corée du Nord. A la moindre étincelle, tout
cela prend feu et devient incontrôlable jusqu'à l'explosion qui entraine avec
elle un nuage de particules radioactives. C'est exactement ce qui s'est passé à
Tchernobyl.

A Yongbyon, la catastrophe serait d'autant plus grande que l'incendie se
propagerait rapidement aux autres installations du site : centre de traitement
du plutonium ou piscines de refroidissement... Bilan : un immense brasier
radioactif, type Fukushima, qui ne peut être contenu qu'en déversant d'immenses
quantité d'acide borique sur le foyer. Or beaucoup doutent que le régime nord
coréen dispose aujourd'hui de stocks suffisants de ce produit chimique.

L'image du jour : le faux calmar américain qui a enflammé le web !

Décryptage avec Thomas Jamet de l'agence Moxie.

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