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Grève à la une, et les ennuis du fils Tapie

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

Avec la grève encore dans les journaux, mais pas seulement la grève des transports... les grévistes ne sont pas toujours ceux qu'on croie...

Ils sont toujours prêts à la grève contre les inégalités de salaire : qui sont ces dangereux agitateurs, non ce ne sont pas des cheminots en grève contre les régimes spéciaux de retraite, non ce sont des capucins, cette espèce de singe qui vit en Amérique latine. Et il n'y a sûrement aucune malice, c'est le Figaro qui publie les résultats d'une étude scientifique faite sous la direction d'un célèbre spécialiste des primates. Que fait un singe capucin s'il finit par remarquer qu'il est moins bien rétribué que son voisin pour un même effort ? Le Figaro, qui maîtrise parfaitement le vocabulaire de la lutte sociale chez le primate, explique que le capucin spolié cesse toute collaboration et entame une grève sur le tas.
Ce qui ressort de l'étude, c'est que les capucins ne supportent pas l'injustice...
Dans le test, ils finissent par se mettre en colère lorsqu'en échange d'un jeton, ils ne reçoivent qu'une tranche de concombre au lieu d'un grain de raisin comme leur voisin.
Morale de l'histoire dit le Figaro : à quoi bon travailler pour des concombres quand on peut avoir du raisin ? La suite de l'histoire de singe est dans le Figaro...
Mais dans notre actualité sociale à nous, la morale c'est plutôt à quoi bon travailler 40 ans quand on peut travailler 37 ans et demi, et ça nous ramène aux régimes spéciaux.

La fin du conflit se profile à la une des Echos et de la Tribune, Négociations à plein régime spécial dit Libération, heureusement parce que ça ne peut pas durer titre France soir à la une, avec la photo d'une cycliste qui arbore une affichette avec ces mots : à cause des grèves je pédale, et ça me fait suer...
Et oui, ça négocie mais la galère continue, c'est la une du Parisien, ça négocie d'accord mais maintenant négociez vraiment, c'est l'Humanité qui interpelle ainsi le gouvernement... Pas facile pour les syndicats qui marchent sur un fil nous dit la Croix toujours à la une, pour le Figaro aussi la grève s'essoufle et les syndicats cherchent une issue après une journée de grève moins suivie que prévu.
Enfin parmi les conséquences de la grève, du côté des quotidiens gratuits, Metro et 20 Minutes sont distribués aujourd'hui, mais Matin Plus et Direct Soir ne paraîtront pas aujourd'hui encore.

Libération de ce matin revient aussi sur cette information donnée hier par le Canard Enchaîné...

A Neuilly on n'expulse pas un Tapie titre Libération...
Selon Libération, l'Elysée est bien intervenu dans le dossier d'endettement du couple de Tapie fils, Stéphane Tapie.
Un imbroglio immobilier où se mêlent les vies privées de Claude François Junior et du fils de Bernard Tapie.
Sans rentrer dans les détails, Stéphane Tapie épouse l'ex-femme de Claude François Junior.
L'ex-mari finit de son côté par arrêter de payer sa pension alimentaire, du coup l'ex-femme arrête de payer son loyer, et le nouveau mari, Stéphane Tapie, qui était caution, finit par se voir réclamer les impayés de loyer de sa femme, qui s'élèvent à 66 000 euros selon Libération, 88 000 selon le Canard.
Tout ça serait resté entre eux si Claude Guéant le secrétaire général de l'Elysée n'avait cru bon d'intervenir, c'est en tout cas ce que révélait le Canard hier... Le drame ajoute Libération se déroulant justement à Neuilly dont le maire fut longtemps Nicolas Sarkozy.
Il se trouve que c'est la Caisse des Dépôts et Consignation qui est propriétaire de l'appartement concerné... 220 mètres carré pour un loyer de plus de 4000 euros.
Et c'est auprès de la Caisse des dépôts que Claude Guéant serait intervenu pour qu'une solution soit trouvée et pour éviter l'expulsion pure et simple du couple et de ses six enfants.
Bernard Tapie et la Caisse des dépôts démentent catégoriquement, le Canard maintient sa version.

Pour terminer, cette information dans le Figaro : Claude Chirac a retrouvé du travail. Le jour où son père fait son retour en siégeant au Conseil constitutionnel, le Figaro annonce que la fille de l'ancien président rejoint le groupe PPR, ex-Pinault-Printemps-Redoute, elle va être nommée directrice de la communication.
Elle avait géré l'image et les relations avec la presse de son père pendant ses deux mandats à l'Elysée.
L'homme d'affaires François Pinault est un proche de la famille Chirac. Claude Chirac travaillera d'ailleurs avec son fils, François-Henri Pinault, qui a le même âge et qui dirige le groupe PPR depuis deux ans.

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