Cet article date de plus de treize ans.

Députés-journalistes aux Echos

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

En vedette ce matin, les Echos...

Le rugby par François Hollande, le maelstrom EADS par Laurent Fabius, le reportage de l'envoyé spécial à Madrid qui s'appelle Jean-François Copé, François Bayrou qui revient sur une polémique, le détail de l'ADN dans le projet de loi sur l'immigration, tous ces députés se sont transformés en journalistes d'un jour, ils sont 80 à jouer le jeu pour fabriquer le journal les Echos de ce matin.

Des politiques qui dictent leurs papiers à des journalistes, mieux qui les écrivent à leur place, ce serait un rêve de dictateur birman, mais là pour une fois, on ne parlera pas de mélange des genres...

Chacun a tenté de jouer le jeu, parfois à contre-emploi, par exemple le communiste Patrick Braouezec qu'on retrouve dans les pages "marchés financiers" des Echos, pour s'inquiéter de l'avenir du capitalisme... mais au nom de la morale et de la responsabilité, l'honneur communiste est sauf.

Des députés-journalistes, c'était la valse des casquettes pour un jour... et pour la bonne cause.
C'est donc aussi un politique, Nicolas Dupont-Aignan, qui signe le papier sur ces syndicats de journalistes qui se mobilisent face à la crise, face aux pressions politiques, aux mutations économiques et aux inquiétudes sociales.
Et qui pose la question au détour de son article : comment conciler l'indépendance de la presse et les investissements pour la développer ? Question sensible justement pour les Echos, en pleine polémique sur le projet de rachat par LVMH.

Et pas question d'échapper au rugby même dans ce numéro des Echos qui titrent après la victoire des Bleus samedi : les Bleus battent les Blacks, les entreprises transforment l'essai car le député Alain Gest a enquêté, les prévisions des retombées économiques semblent se vérifier.
Et c'est donc François Hollande qui signe le portrait de Bernard Laporte en Rastignac de Gaillac.
Il a compris dit François Hollande qu'il y a des victoires qui en appellent d'autres, que le plus dur est à venir, et que le plus sage est de rester à sa place... Dès aujourd'hui donc, les députés sont de retour à leur place à l'Assemblée, et les journalistes des Echos dans leur journal.

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