Quand Renaud critiquait "les lycéens de merde" qui n'achetaient plus Charlie Hebdo...
Retour ce matin le 2 janvier 1982. Après un numéro cette année-là, Charlie Hebdo est en faillite. L’hebdo satirique fondé par Cavanna et le professeur Choron disparaît après douze ans d’existence, victime d’un lectorat de plus en plus faible.
Dans une ambiance enfumée, Michel Polac consacre alors un Droit de Réponse au défunt hebdomadaire. Renaud, invité pour autre chose, s’en prend aux "jeunes cons" qui n’achètent pas Charlie et ont précipité sa faillite:
"D'autres qui disent "Moi je lis pas Charlie Hebdo, mais mes parents, ils le lisent". Alors ça veut dire que l'expression "fils de cons", ça veut plus rien dire, et que maintenant c'est "parents de cons". Et pendant ce temps,-là, Charlie Hebdo il crève. C'est le seul journal de ma vie qui me faisait rire..."
Coup de gueule mythique de Renaud qui quelques années plus tard est de l’aventure lorsque Charlie Hebdo renaît de ses cendres. En 1992, Philippe Val et Cabu quittent La Grosse Bertha et relancent avec d’autres, dont Wolinski, le titre Charlie Hebdo. Renaud est non seulement actionnaire de la SARL Kalachnikov, nom qui résonne aujourd’hui tragiquement, mais il y signe des articles régulièrement. En mai 1993, il revient sur son intégration dans l’équipe au micro de Jean-Luc Hess dans Synergies sur France Inter
-"Je me demandais comment on faisait pour entrer là-dedans."
-"Mais le problème, c'est surtout comment je vais faire pour en sortir..."
En 1999, Renaud quittera Charlie, vendra ses parts mais restera toujours proche de ses amis et de l’esprit Charlie. Revenu d’une longue dépression, le chanteur retrouve sa place dans les colonnes de Charlie. Afin de poursuivre une histoire commencée il y a plus de 30 ans sur un plateau de Michel Polac.
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