Nicolas Sarkozy à la télé, l'anti-VGE
En juin 2006, un peu moins d'un an avant la Présidentielle, Nicolas Sarkozy, alors président de l'UMP se montre très critique envers un responsable socialiste qui n'exprime pas de manière assumée son souhait de revenir dans la vie politique.
Ce responsable socialiste, c'est Lionel Jospin. En effet, quatre ans après s'être retiré de la vie politique, ce dernier tâte le terrain pour un éventuel retour. Nous sommes le 28 juin 2006, et au micro de Patrick Poivre d'Arvor il s'interroge, sans toutefois prendre clairement position.
Aujourd'hui, alors que Nicolas Sarkozy, désormais ex-président de la République a officiellement acté son retour de manière très directe, l'interview de Jospin peut apparaître comme un contre exemple.
Cependant, le contre modèle absolu de Nicolas Sarkozy aujourd'hui, ce n'est pas l'ancien Premier ministre socialiste mais plutôt Valéry Giscard d'Estaing, ancien président comme lui qui, quelques mois après son calamiteux " Au-revoir " tente de revenir sur le devant de la scène politique.
A cette époque, VGE vient d'être élu triomphalement aux cantonales à Chamalières dans le Puy-de-Dôme avec 72% des suffrages dès le premier tour. Il s'agit en fait de la première marche de sa stratégie qui doit le mener à la présidentielle de 1988. Ne pas revenir par le haut, mais plutôt par le bas, en se faisant élire aux cantonnales, puis aux législatives, puis aux régionales. Et surtout, à la télévision, ne pas révèler son ambition...
Nicolas Sarkozy choisit de faire l'inverse. Il n'est pas " candidat à rien ", et cherche à reprendre la main sur son parti, l'UMP.
Ainsi, les retours sur le petit écran de Lionel Jospin et de Valéry Giscard d'Estaing sont ratés. N'osant pas se lancer véritablement, préférant prendre la tangente, ils ont sans aucun doute raté une occasion unique de revenir sur le devant de la vie politique.
Et à défaut d'avoir montré l'exemple à Nicolas Sarkozy, ils lui ont indiqué la voie à ne surtout pas suivre.
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