Mardi Gras 1955 : tout le monde veut le masque de l'abbé Pierre
Retour le 22 février 1955. Comme aujourd’hui, c’est mardi gras. Le mardi gras chez les Chrétiens marque le début du jeûne, du carême, on va retirer de la table la chair, le gras, en latin "carne levare" qui a donné « carnaval ». Et on va surtout se déguiser, arborer des masques. Des masques qui il y a plus de 60 ans, étaient encore fabriqués de manière artisanale en France et les adultes en achetaient beaucoup, pour eux.
Pierre Tchernia est ici dans un atelier de fabrication de masques à Paris:
*"- Parmi les nouveautés, nous vendons beaucoup celui-là.
L’abbé Pierre superstar du carnaval 1955….
A l’époque donc, le jour de mardi gras, les adultes se déguisent, sortent, vont danser, parés de leurs déguisements et donc de leurs masques.
Mais cette période festive, si proche de la guerre ne l’oublions jamais, se refermera bientôt.
Dix ans plus tard, la fête est finie.
France Inter, le 11 février 1964 :
"-C'est surtout pour les enfants que les ventes sont intéressantes. Nous avons surtout les masques des croisés actuellement...
-Ah, l'influence de la télévision!
-Oui, Thierry La Fronde...Ce qui prime surtout ce sont les masques pour enfants. Les adultes n'achètent plus de masques..."
Il y a un peu plus de 50 ans, le mardi gras n’est donc plus qu’une fête pour les enfants. Mais les soirées déguisées ont pris le relais. Comme si les adultes avaient toujours besoin de ce rite de défoulement, de ce masque et de cette fête qui instaurent un temps pendant lequel il est possible de s’affranchir des règles et des contraintes du quotidien…
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