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Le RER A, moderne, confortable, où "il fait bon flâner" (1969)

L'on peine à retrouver le RER A d'aujourd'hui dans les descriptions qu'on en faisait lors de l'inauguration de son premier tronçon en décembre 1969...
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Retour en juin 1966. L’émission de radio Construrama s’intéresse à un vaste projet d’urbanisme alors en cours, un projet de nature à transformer totalement l’Ile-de-France.

Un urbaniste en définit les enjeux:

 

"L'automobile s'est tuée elle-même et s'est condamnée à devenir un moyen de transport comme les autres. Il est donc indispensable, qu'aussi bien les villes anciennes que les villes nouvelles s'articulent autour d'un système de transport en commun rapide, et comme nous disons entre techniciens, en site propre, c'est-à-dire sur un parcours qui lui soit exclusivement réservé."

 

Vous avez sûrement reconnu les contours de ce qui deviendra très bientôt le Réseau Express Régional, le fameux RER qui chaque jour transporte 3.2 millions de franciliens et notamment le A, utilisé par 1,2 millions d’entre eux quotidiennement.

Vieux projet des années 1930, le RER est véritablement lancé à la fin des années 1960 dans le triple contexte de l’hyperconcentration de l’activité économique à Paris, du baby-boom et du phénomène de périurbanisation, à savoir l’installation de millions de personnes à quelques kilomètres de Paris.

En décembre 1969 est inauguré un premier tronçon du RER A, même si le nom RER A n’apparaîtra qu’en 1977.  

La télévision suit Paula, jeune secrétaire, qui découvre émerveillée cette nouveauté:

 

Paula: "C'est pas mal. C'est clair. Aéré. Hummm, les banquettes un peu dures quand même. Pas de cendrier. Tiens, il ne manque qu'une hôtesse comme dans les avions."
Journaliste: "Quatre niveaux mais plus de trente escalators. Trois kilomètres de couloirs et maintenant c'est ici qu'il fait bon flâner..."

 

Pas certain que les usagers actuels se reconnaissent dans cette description paradisiaque… Et rares sont ceux qui aiment "flâner" dans les couloirs du RER, surtout, ceux qui s’en passeraient, en ce jour de grève.

 

 

 

 

 

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