Guerre d'Algérie (4) : La tentation de l'insurrection
Algérie, théâtre de violences entre Français
Le mois de janvier 1960 est celui de la cristallisation de la rupture entre les Pieds-Noirs et ce Général de Gaulle qu'ils avaient pourtant porté au pouvoir moins de deux ans plus tôt.
La peur d'être abandonnés par la France et de finir massacrés par la colère des Musulmans d'Algérie est palpable. L'amère trahison s'est transformée en colère.
Se heurtant aux gendarmes français, ils érigent des barricades dans la ville. Ce n'est plus une guerre contre le FLN, c'est devenu une guerre entre Français.
Les barricades ne tiennent pas plus de deux semaines. Mais elles révèlent l'ampleur des fractures françaises et s'exportent en métropole. Le 5 septembre 1960, devant le Tribunal militaire de Paris s'ouvre le procès Jeanson du nom de ce professeur de philosophie qui avait mis sur pieds un réseau de soutien au FLN.
Fidèle à son habitude, le général de Gaulle cherche l'assentiment de sa politique auprès des Français. En janvier 1961, il organise un referendum sur le principe même de l'autodétermination du peuple algérien.
La métropole vote "OUI" à 75% et si le "oui" l'emporte également en Algérie, c'est à 69%, les grandes villes ayant voté "NON".
L'insurrection militaire : la dernière carte des partisans de l'Algérie française
Les partisans de l'Algérie française ont perdu la bataille. En avril s'ouvrent les premières négociations entre la France et le FLN. Après avoir créé l'OAS en février 1961, il ne leur reste qu'une carte en main. Celle du coup d'Etat militaire.
Le 21 avril, des paras marchent sur Alger, s'emparent du gouvernement général et de l'aérodrome. Dans la nuit, le général Challe, arrivé clandestinement à Alger prend la parole. Les militaires ne sont pas décidés à abandonner l'Algérie française.
Insurrection, coup d'Etat... La jeune Ve République retient son souffle et une fois encore, les regards se tournent vers le grand Charles.
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