De la cité aux palais de la République, parcours de Kader Arif
La carrière politique de Kader Arif débute à Castanet village de la banlieue toulousaine ou il sera élu pour la 1ère fois conseiller municipal en 1995. Son destin sera ensuite scellé par une rencontre essentielle avec Lionel Jospin qui le repère, alors qu'il est lui même député de Cintegabelle en Haute Garonne.Kader Arif devient son assistant et aussi son chauffeur.
Chauffeur ou conseiller ...
Un cliché qui va le suivre et le desservir parfois : "Comment le chauffeur de Lionel Jospin peut-il être 1er secrétaire du PS de Haute Garonne, puis député européen et aujourd'hui ministre des anciens combattants dans le gouvernement Ayrault " ?
Kader Arif a toujours du affronter les discriminations liées à ses origines. Fils de harkis analphabètes il quitte Alger à l'âge de 3 ans et passe sa jeunesse dans une cité de Castres dans le Tarn. Un passage à la fac d'anglais à Toulouse puis une formation en communication lui permette de décrocher des jobs mais c'est la politique qui le booste.
Sa fibre militante le gagne très jeune quand il découvre à la télévision les images du coup d'état au Chili. Il comprend que lui aussi va devoir batailler et s'engager pour avancer. Sur sa route, il croise beaucoup de militants anonymes ou déja connus comme François Hollande qui le conforte et l'encourage à faire valoir ses idées et ses convictions.
Un exemple d'intégration
Kader Arif, malicieux, rappelle qu'un certain François Mitterrand a commencé lui aussi par le ministère des Anciens combattants.
De son bureau installé au ministère de la défense il porte toujours un œil attentif sur les problèmes d'égalité des chances , de lutte contre les discriminations, et encourage les jeunes à se battre à travailler et surtout à ne jamais se décourager, ce" beur" sait de quoi il parle.
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