Cartables et sparadraps
Allongé sur son lit, Amza écoute attentivement la professeur de sciences qui lui fait cours depuis plusieurs semaines. Tous les lundis, cet élève de 5ème passe la journée en soins à l'hôpital. Comme pour beaucoup d'enfants, rater l' école est pour lui une angoisse et un stress, une rupture avec sa vie normale. Grâce à ce dispositif, il évite de prendre du retard sur ses camarades de classe et se sent comme les autres. Parfois raconte-t-il :" J' ai même de l'avance et je vais plus vite car je suis en cours particulier!"
Eviter la double peine
Hervé Rubie, pédiatre cancérologue à l'hôpital des enfants de Toulouse, explique : "Quand s' ajoute à la maladie un retard dans les acquisitions et le cursus scolaire, les enfants se sentent doublement pénalisés. Il est essentiel de leur donner la chance de se sentir comme les autres". Les m édecins et les enseignants travaillent en étroite collaboration pour s'adapter aux besoins des enfants malades. Le programme pédagogique inclus français, anglais, maths, sciences, toutes les disciplines sont enseignées et les élèves peuvent même passer leurs examens sur place. Ce sera le cas cette année d'Alexandra, dyalisée 3 fois par semaine, elle passera les épreuves du bac à l'école de l'hôpital.
Des profs en blouse blanche
Dans les couloirs de l'hôpital, 25 enseignants se relaient au chevet des enfants hospitalisés au delà d' une semaine. Un choix personnel pour Anne professeur de français : "Ici, nous nous adaptons en permanence aux besoins et à l' état de santé des enfants. S'ils sont fatigués, en accord avec les soignants, nous restons peu de temps. D'autres fois, ce sont les enfants eux-mêmes qui nous demandent de venir. On se sent utile dans leur combat face à la maladie".
Les profs en blouses blanches sont près de 900 en France. Tous volontaires, ils choisissent l'hôpital comme lieu de travail. Une façon d'agir en faveur de l'égalité des chances pour ces enfants malades qui forcent l'admiration de leurs enseignants.
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