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Miloud, 24 ans : "Je n'ai pas bien été orienté quand j'étais plus jeune"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-25 ans. Lundi 20 septembre, rencontre avec Miloud, 24 ans, sans diplôme et sans emploi.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Miloud, 24 ans. (MANON MELLA / RADIO FRANCE)

Sans diplôme, Miloud, 24 ans, est à la recherche d'un emploi ou d’une formation pour devenir chauffagiste. "Ma passion dans la vie c’est la musique mais j’aime bien les métiers de l’artisanat", explique-t-il. Avant de se lancer dans cette voie, il a essayé plusieurs parcours, sans aller au bout : un bac en comptabilité, un BTS en transport et logistique, la fac en géographie et aménagement du territoire et des petits boulots par-ci par-là.

Originaire de Bondy en Seine-Saint-Denis, Miloud confie ne pas avoir été "bien orienté" quand il était jeune. "Moi, mes parents ils ne viennent pas d’ici. Ils ne sont pas venus me voir quand j’étais petit pour me demander ce que je voulais faire dans la vie. Ils viennent du bled, c’est pas pareil. J’ai pas de remords. C’est comme ça", confie-t-il avant d’ajouter avoir surtout manqué d’orientation à l’école. "Le conseiller d’orientation je ne l’ai jamais vu", regrette-t-il.

"On est en France, on ne va pas se plaindre"

En France, des jeunes comme Miloud, sans emploi et sans diplôme, il y en a un million. Leur précarité s'est aggravée avec la crise du Covid-19. Pour les soutenir, le chef de l'État a annoncé début juillet, la création d'un revenu d'engagement, autour de 500 euros, fondé sur une "logique de devoirs et de droits". Ce dispositif, qui s'inscrit dans la continuité de la garantie jeunes créée sous le quinquennat de François Hollande, devrait être opérationnel début 2022.

En s’orientant vers une formation pour devenir chauffagiste, Miloud n’irait pas jusqu’à dire avoir trouvé sa voie mais il voit dans l’artisanat une occasion de "travailler pour soi". Et l’avenir ? "Je le prends comme il est, lance Miloud, 24 ans, pas confiant mais pas inquiet non plus. On est en France, on ne va pas se plaindre. Il y a de quoi faire pour sortir de la merde." Il ajoute que dernièrement, il a voté aux municipales. "Dans un quartier ce n'est pas pareil, si vous avez le maire dans la poche, c’est bien (...) C’est plus facile d’avoir des choses, estime-t-il, tout en confiant avoir voté blanc. Au moins j’ai fait mon devoir."

Concernant le revenu d’engagement pour les jeunes, le dispositif fait encore l’objet de divergences entre Bercy et le ministère du Travail. Il devrait être présenté fin septembre ou début octobre. Ce "contrat donnant-donnant", selon les mots de Jean Castex, aura une durée limitée qui devrait être de 18 mois maximum.

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