Julien, 26 ans, ingénieur : "La montée du discours d'extrême droite dans la classe politique, ça change la donne par rapport à 2017"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-28 ans. Mardi 28 septembre, rencontre avec Julien, 26 ans, ingénieur en recherche d'emploi et en plein éveil politique.
Julien a 26 ans et vit à Paris depuis quelques semaines. Jeune ingénieur au chômage, il est en pleine reconversion professionnelle suite à un burn-out que la crise sanitaire a empiré. Ni militant, ni adhérent à un parti, Julien est en pleine "construction politique", comme il dit.
"Je commence à m'impliquer dans les questions de société", explique Julien. "Comme beaucoup de personnes de mon âge, ça a commencé par l'environnement et ça continue avec les violences policières, l'égalité...Bref, comment on gère une société en général."
"C'est parti de la marche pour le climat en 2018"
Cet intérêt pour la politique "est parti de la marche pour le climat en 2018", se souvient le jeune ingénieur. "Une fois qu'on a commencé à dire qu'il fallait émettre moins de CO2, on se pose la question de ce qui fait qu'on émet beaucoup de CO2 et là on commence à se poser des questions sur le système économique, le système de production etc", détaille Julien.
Pour l'instant, Julien ne se sent pas tellement représenté en politique mais il avoue ne pas être assez informé sur "tous les points de programme de tous les partis". Au sujet du climat, il préfèrerait que les politiques emploient le terme de "sauvegarde de l'espèce humaine" plutôt que "sauvegarde de l'environnement".
"J'aimerais bien que la classe politique s'intéresse un peu plus à l'environnement et un peu moins aux questions de savoir comment doivent s'habiller les filles à l'école."
Julien, 26 ans
Si Julien ne se reconnaît pas dans un parti politique en particulier, cela ne veut pas dire qu'il va voter blanc, raconte-t-il. "Je vais voter pour quelqu'un au premier tour c'est sûr et certain", affirme-t-il, afin "d'éviter qu'on se retrouve avec un quinquennat Macron ou un quinquennat Le Pen".
Le jeune ingénieur se dit particulièrement surpris par "la montée d'un discours d'extrême droite" dans la classe politique actuelle et, selon lui, jusque dans les rangs du gouvernement, citant par exemple "les sorties de Jean-Michel Blanquer sur l'islamo-gauchisme" et "l'arrivée de Gérald Darmanin à l'Intérieur". "Dans tous les cas si c'est Macron/Le Pen au deuxième tour, il va y avoir des manifestations", conclut Julien.
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