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"Fierté", "espérance", "utilité"... Deux jeunes réservistes expliquent pourquoi ils se sont engagés

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Vendredi 12 novembre, rencontre avec deux jeunes réservistes des ministères de l'Intérieur et des Armées, Samir et Quitterie.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Samir (à gauche), réserviste dans la Gendarmerie et Quitterie (à droite), réserviste dans la Marine nationale. (THOMAS SELLIN / RADIOFRANCE)

Direction la cérémonie de clôture des Journées nationales des réservistes, près de l'Arc de Triomphe à Paris, pour rencontrer deux jeunes réservistes de la Garde nationale composée de 77 000 personnes en France. La réserve, ce sont des femmes et des hommes qui décident, en parallèle de leur vie civile, de s’engager au service de la protection des Français. Un réserviste sur trois a moins de 30 ans (32%).

"Il y a un sentiment d'appartenance"

Pour Quitterie, vidéaste de 29 ans, être réserviste dans la Marine nationale "c'est être actrice au sein de la société", explique-t-elle. "C'est aussi un cadre qui m'est offert pour exercer mon métier de vidéaste différemment. C'est pouvoir être au contact de personnes différentes et investies à leur manière dans la société française", ajoute la jeune femme.

Pour Samir, collaborateur parlementaire au Sénat de 32 ans, faire partie de la réserve de la Gendarmerie lui permet de se sentir utile. "Je voulais servir dans quelque chose qui sert le quotidien. Je considère même que c'est une vertu. Je me suis demandé si j'étais utile dans ma vie professionnelle, peut-être pas assez, donc je voulais faire quelque chose de concret", dit-il.

"Un moyen de changer d'horizon et de s'épanouir"

Porter un uniforme quelques jours par an c'est avant tout une fierté et un honneur pour les deux réservistes. "Il y a un sentiment d'appartenance. On affiche un ensemble de valeurs", explique Samir. "C'est le sentiment d'appartenir à une communauté et le sentiment de porter les couleurs de la France", ajoute Quitterie.

Les deux réservistes veulent adresser un message aux jeunes, en particulier à celles et ceux qui n'oseraient pas s'engager. "Les peurs liées à l'avenir, elles peuvent être légitimes. Dans l'engagement, il y a une forme d'espérance. J'invite les jeunes à se renseigner et à se demander quelle place ils veulent avoir dans la société, si ils veulent être au service des autres ou pas", préconise Samir. Quitterie invite elle aussi les jeunes à se tourner vers la réserve. "C'est un moyen de changer d'horizon et ça offre un moyen de s'épanouir", dit-elle.

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