Antoine, 18 ans : "Le second tour ne laisse que peu d'horizon à la jeunesse"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Vendredi, 22 avril, rencontre avec Antoine, 18 ans, étudiant à Paris.
Antoine, 18 ans, est étudiant en histoire et en sciences politiques à Paris. Son intérêt pour la politique est né lorsqu’il a marché pour le climat pour la première fois, en mars 2019. Soulagé d’être en âge de voter pour cette présidentielle, il a choisi le candidat Yannick Jadot au premier tour. Convaincu ni par Marine Le Pen, ni par Emmanuel Macron, il envisage de voter blanc, dimanche 24 avril, pour le second de l’élection présidentielle.
"Le vote blanc ça reste une revendication politique"
Certain de ne pas vouloir voter pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, Antoine hésite entre le vote blanc et le vote Emmanuel Macron. Il semble préférer la première option. "Je sais bien que chaque voix peut compter mais à chaque déclaration d'Emmanuel Macron ça me révulse encore plus d'aller voter pour lui", déclare l'étudiant en citant l'exemple de la retraite à 65 ans.
"Je suis assez perdu, entre voter Macron par dépit ou voter blanc."
Antoine, 18 ansà franceinfo
Antoine est pourtant engagé. Il a marché pour le climat, voté à la primaire écologiste et s'est rendu au bureau de vote pour le premier tour de l'élection. Mais pour lui, le vote blanc a un sens politique. "Le vote blanc reste une revendication politique. Pour moi un vote blanc a autant de valeur que voter pour un candidat."
"Je suis moins déçu par le fait de voter blanc que par le fait qu'il n'y ait pas d'autre alternative entre le néolibéralisme d'Emmanuel Macron et l'autoritarisme d'extrême-droite de Marine Le Pen", explique Antoine.
"Je refuse un choix qui ne prend pas en compte les aspirations de la jeunesse"
Si Antoine vote blanc dimanche c'est parce qu'il refuse de choisir, explique-t-il. "Je refuse le choix entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Je refuse un choix qui ne prend pas en compte les aspirations écologiques, économiques et sociales de la jeunesse. Le second tour ne laisse que peu d'horizon à la jeunesse."
Si Antoine est déçu de l'affiche du second tour, il tient quand même à rester mobilisé après la présidentielle. "Je compte voter aux législatives. Si jamais il y a une forte mobilisation, ça peut avoir un impact et je pense qu'on peut changer les résultats de la présidentielle pour barrer la route au président élu quel qu'il soit", conclut-il.
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