franceinfo seniors. Quoi de neuf pour le congé rémunéré proche aidant ?
Une prime pour les proches aidants devrait être versée à compter d'octobre 2020. En France, entre 8 et 11 millions de personnes accompagnent au quotidien, un proche en perte d'autonomie.
En France, 8,3 millions à 11 millions de personnes (membre de la famille, ami, conjoint), soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Le rôle des aidants est désormais reconnu dans la loi et de nouveaux droits leur ont été octroyés dont "le congé du proche aidant" qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.
Le congé rémunéré du proche aidant est attendu depuis de nombreuses années
C'est une avancée sociale majeure. Il permet de concilier des temps d'aide et des temps de travail, notamment pour les personnes en situation de handicap et leurs proches aidants.
Le 23 octobre 2019, le gouvernement a révélé sa stratégie pour aider les aidant(e)s de proches malades. 17 mesures doivent se mettre en en place depuis le début de 2020, dont des aides financières. Parmi les 17 mesures clés, le gouvernement explique d’abord se concentrer sur sept en priorité.
Sept mesures prioritaires
- La réduction de l’isolement des aidant(s) avec la création de cellules et de numéros nationaux de soutien dès 2020.
- Ouvrir de nouveaux droits sociaux et faciliter les démarches administratives dont la possibilité de prendre un congé "proche aidant" dès l’arrivée dans l’entreprise, au lieu d’attendre un an comme c’est le cas aujourd’hui, et des congés "proche aidant" qui ne font pas baisser les allocations.
- Permettre de mieux concilier vie professionnelle et personnelle avec l’assouplissement du congé de présence parentale et son allocation journalière, qui pourront être pris de façon fractionnée par demi-journée dès janvier 2020.
- L’aidant(e) devrait recevoir 43 euros par jour s’il/elle est en couple et 52 euros si il/elle vit seule.
- La facilitation de la reprise du travail pour les aidant(e)s ayant dû arrêter leur emploi, est aussi un axe prévu à l'étude.
- Accroître et diversifier les solutions de répit : déblocage d’un budget de 105 millions d’euros pour créer de nouvelles solutions à ce sujet.
- Permettre aux aidant(e)s de mieux prendre soin de leur santé : mieux étudier les risques sur la santé des aidant(e)s et instaurer la communication sur les bons réflexes de la part des professionnels de santé. Épauler les jeunes aidants : sensibiliser les professeurs au sujet, et mise en place de la possibilité d’aménager des rythmes d’études pour les étudiant(e)s aidant(e)s.
Mieux concilier vie professionnelle et accompagnement du proche
- Possibilité d’un temps partiel et d’un fractionnement. La durée du congé est de trois mois maximum, renouvelable, sans pouvoir excéder un an, sur toute la carrière. Mais désormais, il pourra, avec l'accord de l'employeur, être transformé en période d'activité à temps partiel. Il pourra aussi être fractionné. Dans ce cas, la durée minimale de chaque période de congé sera d'une journée. Le salarié devra alors avertir son employeur au moins 48 heures avant la date à laquelle il souhaite prendre chaque période de congé.
- Sauf urgence, le salarié devra informer son employeur de son souhait au moins un mois avant la date prévue de début du congé proche aidant ; une éventuelle demande de renouvellement devra être formulée au moins 15 jours à l’avance.
- En cas de dégradation de l'état de santé de la personne aidée (attestée par un médecin) nécessitant une action urgente du proche aidant ou de cessation brutale de l'hébergement en établissement (attestée par cet établissement), le congé pourra débuter ou être renouvelé sans délai.
L'allocation personnalisée d'autonomie
Toute personne âgée d'au moins 60 ans et nécessitant une aide quotidienne peut bénéficier de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
- Comment monter son dossier ?
- Quel montant d’aide peut-on obtenir ?
- Quel est le reste à charge ?
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