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50 ans, un cap dans la vie de couple ?

A la cinquantaine s'ouvre une période de nouvelle jeunesse, une parenthèse de vie pleine de possibles, alors que le corps est encore jeune et que le rythme de la vie familiale et professionnelle commence à ralentir.
Article rédigé par Frédérique Marié
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© Fotolia)

Le couple aborde une nouvelle étape avec le défi de ne pas sombrer dans la routine, de renouveler sa relation et de réinventer son intimité et sa sexualité...

Si ce nouveau tête-à-tête est déjà en soi un cap pour le couple, viennent parfois s’ajouter les premiers dysfonctionnements physiques que sont par exemple les troubles urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate ou la dysfonction érectile.

Près d’un homme sur 3 après quarante ans connait de temps à autre des problèmes d’érection, et cela concerne près d’un homme sur 2 après 60 ans. Les troubles urinaires liés à une hypertrophie bénigne de la prostate touchent eux plus d’un homme sur 2 après 50 ans.

 Il n’est pas facile pour le couple d’aborder ces sujets et ces non-dits peuvent engendrer des frustrations voire des malentendus. L’enquête Taking control ( Taking Control, réalisée par Lilly sur les désagréments occasionnés par l’arrivée de troubles urinaires liés à une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou des désagréments dus à une dysfonction érectile (DE), cette enquête a été réalisée auprès de 1.513 hommes et femmes dans 8 pays : Allemagne, Brésil, Canada, Espagne, France, Italie, Mexique et Royaume-Uni par Adelphi Research en mai 2013, elle montre bien l’impact de ces désagréments sur la relation : les hommes "prennent un coup de vieux " (70 %) et les femmes se sentent moins épanouies dans leur vie sexuelle (72 %).

Dr Catherine Solano, Sexologue et Andrologue à l'Hôpital Cochin à Paris
L’enquête révèle aussi combien le fait d’en parler requiert un effort tel que chacun pense être à l’initiative de la discussion : 86% des hommes disent avoir engagé la conversation alors que leurs partenaires pensent qu’elles en sont à l’initiative à 65 %.

 La raison principale de cette difficulté à aborder le sujet

Les hommes comme les femmes ne savent pas quoi dire (respectivement 28 % et 23 %).

Jean-Claude Kaufmann, Socilogue, Auteur, Directeur de recherche au CNRS Paris Descartes
Si les hommes se révèlent souvent fatalistes face à ces soucis, pensant majoritairement qu’ils sont naturellement liés à l’âge, 58 % soulignent également leur besoin de soutien de la part de leur partenaire.

Celle-ci va en effet jouer un rôle important dans la recherche d’information et motiver l’homme dans la décision de chercher une solution. La partenaire va également souvent avoir un rôle apaisant et dédramatisant. 

Pour 59 % des hommes et 52 % des femmes, l’activité sexuelle contribue aux plaisirs de la vie de couple.70 % des hommes se sentent « plus vieux » en raison de ces problèmes. Plus de 58 % des hommes éprouvent le besoin d’en parler avec leur partenaire pour être soutenus86 % des hommes et 65 % des femmes disent avoir été à l’initiative de la conversation... Le plus souvent, il a fallu plus d’un an avant de pouvoir en parler (37 % des hommes qui en parlent, 42 % des femmes qui en parlent et jusqu’à 50 % pour les hommes dont le conjoint a initié le dialogue ).39 % des femmes n’en parlent pas car elles trouvent le sujet trop gênant ou qu’elles ne savent pas quoi dire et 39 % des hommes n’en parlent pas parce qu’ils trouvent finalement que le sujet n’est pas si important... L'étude sur Plaisirs et Déplaisirs de la vie de couple à la cinquantaine a été réalisée par Lilly, entreprise de santé au service des patients et des professionnels de santé, en France depuis 1962.

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