C'est sa sœur, officier dans lamarine marchande qui lui a parlé un jour de Tristan du Cunha, un pointminuscule sur la carte, perdu dans l'Atlantique sud au niveau des 40erugissants. Clarence Boulay a décidé d'aller y vivre quelques mois, pourtravailler sur la notion d'espace et d'insularité dans le cadre de sa thèse. Lajeune femme de 30 ans avait prévu d'y rester trois mois. Elle y a finalement passé8 mois et demi, pour voir l'île aux différentes saisons. Un cycle de vie aurythme des 262 habitants, qui cumulent au minimum deux emplois, dont l'unforcément en lien avec la pêche à la langouste, principale ressource de l'île.Pour s'y rendre, ou pour enpartir, il faut prendre l'un des 10 bateaux qui ravitaillent Tristan da Cunhachaque année. Pas question de prendre l'avion, l'île n'est pas accessible parles airs.Certains habitants n'ont donc jamais quitté l'île et ils sontpeu nombreux à vouloir se rendre sur le continent, même chez les plus jeunes.Clarence Boulay y a trouvé des gens heureux. Et elle sait qu'un jour elleretournera à Tristan da Cunha, peut être lorsqu'elle aura terminé sa thèse,qu'elle rédige en ce moment dans un village corse, lui aussi isolé.