Sous le ciel bleu de la cité idéale
La date de fin de construction de Dainfern (1995), coïncide
très exactement avec la fin de l'apartheid et l'ouverture de l'Afrique du Sud à
la démocratie. 1400 foyers se sont installés dans ce lotissement fermé par une double
barrière de cinq mètres de haut et protégé par des caméras qui visent à 750 m de distance.
Dainfern est une forteresse pour millionnaires blancs et noirs. Beaucoup
de femmes vivent enfermées dedans.
Pourquoi
sortir ? On a tout, dit l'une d'elle.
Beaucoup d'hommes, souvent "expats", vont travailler à 30 ou 40 km et
rentrent le soir. C'est au fond une cité-dortoir, que l'on compare parfois au
township de Soweto. C'est la peur, qui fait que l'on habite là. La peur de la
criminalité mais, aussi parfois, la peur de retrouver son passé : le milieu
des pauvres.
Là-bas, on est déconnecté et pessimiste sur les perspectives de "l'après-Mandela".
On pense que les écarts de richesse sont trop importants. Mais n'est-ce pas
parce qu'au pied de cette enclave pour privilégiés, s'étend un bidonville de
200 000 personnes, qui vivent sous des toits de tôle bricolés ?
Retrouvez Sous le ciel bleu de la cité idéale en
librairie, dans le numéro d'été de Revue XXI.
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