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Snowden : un an d'asile, et après ?

Aujourd'hui : l'asile d'Edward Snowden en Russie qui arrive à son terme, une polémique autour de la page Facebook du maire FN de Hayange, le projet Internet.org qui arrive en Zambie et le site de rencontres OkCupid qui joue un peu trop avec ses utilisateurs.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Le visa temporaire d'Edward Snowden expire aujourd'hui © REUTERS/Maxim Shemetov)

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Snowden dans l'incertitude

C'est un drôle d'anniversaire pour Edward Snowden. Il y a un an tout juste, l'ex-analyste de la NSA, à l'origine de l'immense scandale PRISM et de nombreuses révélations sur les pratiques du renseignement américain, a du pousser un grand "ouf " de soulagement lorsque la Russie a décidé de lui accorder l'asile qu'il demandait pour échapper aux poursuites dans son pays.

Seulement voilà, cet asile n'avait qu'un temps : 365 jours précisément. A minuit, heure de Moscou, le délai sera expiré et le visa périmé. Snowden se retrouve dans l'incertitude car, s'il a déposé auprès des autorités russes une demande de renouvellement de son asile, celles-ci n'ont apparamment toujours pas répondu.

Du côté de la France, malgré la mobilisation, initiée notamment par l'Express, de nombreux anonymes portés par quelques prestigieuses signatures, la position du gouvernement est très claire: pas d'asile pour Snowden. L'ex espion n'a pas fini de faire les gros titres...

Hayange: la deuxième polémique

On n'aura jamais autant parlé de la ville de Hayange (Moselle) que ces derniers jours. Après la polémique autour de la sculpture repeinte qui a fortement agacé Aurélie Filipetti, le maire Front National de la ville, Fabien Engelmann, a le droit à un deuxième tour sous les projecteurs. Cette fois-ci, c'est sa page Facebook qui est en cause. Une association locale, "Hayange, plus belle ma ville ", a envoyé une lettre au Procureur de la République pour en dénoncer son contenu. Elle met essentiellement en cause les commentaires postés sous les publications du maire, considérées comme "un condensé de haine" alternant "appels au meurtre, antisémitisme, xénophobie ". Le journal Libération s'en est fait l'écho, rapidement suivi par de nombreux confrères.

Fabien Engelmann, de son côté, assurer modérer lui-même les commentaires et supprimer ceux qui contreviennent à la loi, tout en admettant avoir pu en manquer quelques uns. La page incriminée a rapidement disparue avant de réapparaître, purgée de tous ses commentaires.

Internet.org en Zambie

Le grand projet humanitaire de Mark Zuckerberg (Facebook) vient de franchir une nouvelle étape en s'installant en Zambie. Lancé il y a un an, Internet.org a pour mission de développer des accès au web dans les pays et les régions qui en sont privés, à savoir près des deux tiers de la planète. En utilisant le réseau télécom classique, Internet.org parvient à contourner le problème. C'est le cas en Zambie, où via un partenariat avec l'opérateur Airtel, l'organisation propose aux habitants d'installer sur leurs mobiles une application regroupant toute une série de services (Google, Wikipédia, un portail de recherche d'emploi, une appli d'information sur les droits des femmes et, bien sûr, Facebook). Si l'expérience est couronnée de succès, elle devrait être étendue rapidement aux autres pays de la région.

OkCupid se fait taper sur les doigts

Quelques semaines après la polémique concernant les "expérimentations sociales" de Facebook, c'est au tour du site de rencontres américains OkCupid d'admettre avoir recours au même genre de pratiques. Dans un billet de blog, le co-fondateur du site prend la défense du résau social, expliquant que tous les sites font exactement la même chose, avant de donner quelques exemples de petites expériences testées sur OkCupid. Le site a notamment supprimé les photos de profils, puis les textes de présentation rédigés par ses membres, pour mesurer si cela influait sur leurs interactions. Pire, OkCupid est allé trafiquer l'un de ses outils phares, le "taux de compatibilité", qui permet aux utilisateurs de savoir quel pourcentage de points communs ils ont avec leur interlocuteur. Le site a modifé ce taux, rendant compatibles des personnes qui ne l'étaient pas et inversement. Résultat: une jolie polémique. Bien joué.

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