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Sans argent, ils ont réussi leur tour du monde en 80 jours

A travers leur périple inspiré de Jules Verne, un Strasbourgeois et un Berlinois voulaient montrer que "le monde est bon". Logés, blanchis, nourris grâce à la générosité des locaux et des internautes.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© Capture d'écran Facebook "Optimistic Traveler")

L'arrivée du duo d"Optimistic Traveler" était initialement prévue en grande pompe pour vendredi 9h à la Tour Eiffel à Paris. Mais ce sont avec deux jours d'avance qu'ils ont pu crier "victoire" et faire le point sur cette aventure inspirée par Jules Verne.

Joints par France Info, Muammer Yilmaz, un photographe strasbourgeois de 38 ans et Milan Bihlmann, récent diplômé berlinois de 27 ans, débordent d'enthousiasme comme le ton affiché sur leur page Facebook. Tout euphorique, tout heureux de documenter leurs découvertes, leurs galères à leur 18.000 abonnés.

Tels deux gentils Pangloss aux noeuds de papillon, en référence au compagnon de voyage voltairien de Candide, convaincus que "le monde est définitivement bon" après leur périple de Paris jusqu'aux Etats-Unis en passant par l'Asie et une étape imprévue au Maroc pour un sprint final de cinq jours.

Un Indien leur donne du riz, un Américain sa Jaguar

Partis, ces deux passionés de voyage l'assurent, sans aucun sou en poche, ils ont été transportés, logés, blanchis et nourris grâce à la générosité des locaux et des internautes. "Prouver qu'il y a des gens bien partout dans toutes les nationalités, les religions, les couleurs et les catégories sociales" , résume Muammer Wilmaz.

Il ne manque pas d'anecdotes illustratives. Après la famille iranienne rencontrée dans la rue à Singapour qui leur a offert un des deux billets d'avions nécessaires à leur tour du monde et un séjour dans un hôtel de luxe, il y avait aussi "un Indien qui a partagé son assiette de riz, un Américain qui nous offre les clés de sa Jaguar en nous disant "Enjoy California" ou le Pakistanais qui propose de dormir à sa place dans le train".

Escortés par la police pakistanaise

Mais ces voyageurs de l'extrême, qui se sont connus il y a quatre ans lors d'un couchsurfing à Berlin, ont eu tout de même quelques mésaventures. "On était prêt à dormir dehors, on a eu des problèmes de visas et on n'a quelquefois pas mangé pendant deux jours", raconte Muammer Yilmaz. Ils racontent avoir aussi été escortés par la police au Pakistan, la police craignant un kidnapping des deux Européens. Des nationalités qui leur ont en tout cas permis de voyager plus facilement en matière de visas.

De retour à Paris et déjà pendant leur voyage, Muammer Yilmaz et Milan Bihlmann ont lancé une campagne de financement pour une ONG haïtienne appellée "Haïti Care". Ils prévoient aussi la publication de photos et d'une série documentaire pour faire revivre leurs 45.000 kilomètres parcourus en 80 jours ... les poches vides. Et avec une surprise de dernière minute : dormir à leur arrivée chez une de leurs inspirations, Antoine de Maximy, le présentateur de "J'irai dormir chez vous".

 

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