Etat Islamique : une guerre d'images

 Que retenir de l'actualité connectée du jour ? Chaque soir, France Info vous fait son résumé.

Etat Islamique: propagande numérique

Comme tous les conflits modernes, celui dans lequel est impliqué l'Etat Islamique se joue en partie en ligne. L'organisation djihadiste est très présente sur les réseaux sociaux, où elle diffuse notamment des clichés d'exécutions d'une violence au-delà de la limite du supportable. De nombreuses voix se sont élevées pour inciter les réseaux, et tout particulièrement Twitter, à réagir et à supprimer les comptes relayant ces photos. C'est désormais chose faite, depuis le milieu de semaine, toute une série de comptes affiliés à l'Etat Islamique ont été suspendus.

Mais l'organisation a d'autres moyens à sa disposition. La police britannique a découvert que de nombreuses images, attribuées à Twitter dans les médias, avaient en réalité d'abord transité par un autre site, JustPaste.it. Cette plateforme polonaise permet d'héberger des images et des textes, et elle a semble-t-il séduit l'Etat Islamique qui l'a littéralement inondée de photos. Le webmaster du site ne s'en était pas aperçu. Alerté par les britanniques, il a entamé le retrait des clichés. Malheureusement, ces derniers étant très, très nombreux, cette opération risque de prendre beaucoup de temps.

Berlin ne veut pas d'Uber

Il n'y a pas que la France qui a un problème avec les VTC. L'Allemagne aussi goûte assez moyennement à leur prolifération. Dans la ligne de mire des pouvoirs publics, l'emblématique entreprise américaine Uber, leader mondial du marché. Déjà bannie de Hambourg il y a peu, elle est désormais persona non grata à Berlin. La ville a interdit mercredi l'utilisation de l'application Uber pour mobile, rendant impossible de fait le recours à l'entreprise, tout son système reposant sur cette application. Les contrevenants risquent une amende de 25.000 euros. La raison invoquée par Berlin est simple: la responsabilité civile des véhicules ne protègerait pas les passagers. Uber a décidé de faire appel de cette décision.

Voitures intelligentes: Sony s'y met

C'est l'un des grands chantiers en cours pour les géants du numérique, Google en tête: les voitures intelligentes, les "smart cars ", capables de conduire seules ou presque, actuellement en phase de test. Un peu à la traîne sur le marché du mobile, Sony semble souhaiter se refaire en développant un outil essentiel pour ces voitures du futur, des "yeux" numériques, des capteurs ultra-précis (jusqu'à dix fois supérieurs à ceux existant actuellement) qui leur permettront potentiellement d'éviter tout obstacle, de jour comme de nuit. Ils doivent être produits pour 2015, et si on ignore quels véhicules ils équiperont, on prend le pari qu'ils seront quelques uns à vouloir les tester.

La Premier League n'aime pas les gifs

Face à l'énorme succès de la coupe du monde de football sur les réseaux sociaux, où l'évènement a été massivement commenté et relayé notamment via des images (photos, vidéos, Vines et gifs animés), la Fifa, courroucée par leur démultiplication incontrôlée, était partie en chasse contre les images pirates. Désormais, la Premier League britannique compte bien faire de même. Son patron, Dan Johnson, l'a très clairement dit à la BBC: ces images enfreignent le copyright, et leur retrait sera donc immédiatement demandé. La Premier League développerait même, en ce moment, des outils permettant de les repérer plus facilement, avec le soutien de Twitter. Le foot anglais et la technologie ne sont, de toute façon, pas les meilleurs amis du monde en ce moment. On apprenait par exemple récemment que Manchester United avait décidé de bannir, tout bonnement, les tablettes tactiles de son stade.