Le débat sur les armes à feu ravivé aux Etats-Unis après la tuerie de Charleston

Barack Obama a évoqué sa peine et sa tristesse, quelques instants après la mort de neuf personnes tuées par arme à feu à Charleston. La fusillade a eu lieu mercredi soir dans une église fréquentée par la communauté noire de cette ville de Caroline du sud. Dylann Roof, le responsable de la tuerie est âgé de 21 ans. Il a été arrêté depuis et a avoué les faits. Mais le président américain a aussi fait part de sa colère, face à cet événement tragique et constatant le peu d'avancées sur le contrôle des armes dans son pays. "Nous devrons admettre le fait que ce type de violences n'arrive pas dans d'autres pays développés, que cela n'arrive pas ailleurs avec cette fréquence" , a-t-il alors déclaré, appelant à un meilleur encadrement des ventes d'armes à feu.

Un débat sans cesse relancé

Un débat une nouvelle fois relancé dans le pays alors que le Texas vient d’autoriser ses étudiants et professeurs à porter une arme sur leur campus. Ces meurtres font suite à plusieurs faits divers récents impliquant des armes à feu, comme la mort de jeunes Noirs par la police qui a conduit aux émeutes de Ferguson, ou des drames plus anciens, comme la tuerie dans le lycée de Columbine en 1999. A chaque fois, le débat fait rage entre pro et anti-armes.

Pourquoi les États-Unis continuent-ils d’autoriser le port d’armes ? C’est le sujet du jour traité par Eléa, Line, Raphaël et Ethan, en CM1 à l’école Fourcroy de Paris. Pour leur répondre, Didier Combeau, spécialiste des États-unis et chercheur associé à l'Institut des Amériques. Il est l'auteur du livre Des Américains et des armes à feu , aux éditions Belin.