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Une saine émulation chez les golfeurs professionnels français

Deux générations se côtoient au plus haut niveau du golf français. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, les plus expérimentés ne sont pas ceux qui occupent les premières places. Les plus jeunes ont pris le pouvoir, ce qui ne les empêche pas de respecter leurs aînés.
Article rédigé par Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Alexander Lévy © Radio France Fabrice Rigobert)

 D’un côté, Victor Dubuisson, Alexander Lévy, Gary Stal. Ils font partie de ceux qui incarnent la génération montante. De l’autre, les "anciens", Grégory Bourdy, Grégory Havret, Julien Quesne ou encore Raphaël Jacquelin. Dans ce sport individuel, tout aurait pu les séparer, les opposer.  Au contraire les difficultés de cette discipline, où le meilleur classement est synonyme de retombées économiques importantes, ont contribué à rapprocher certains d’entre eux, à force de se croiser sur les terrains du monde entier. Ils partagent parfois les mêmes entraîneurs, les mêmes préparateurs physiques. C’est au contact de ses aînés qu’Alexander Lévy, 25 ans, numéro deux français, si l’on regarde le classement mondial, estime avoir progressé.

"Ils se servent de notre fougue "

"Ce sont des personnes que j’ai admirées quand j’étais jeune , explique Alexander Lévy, qui m’ont donné envie de jouer au golf. C’est toujours intéressant de se servir de l’expérience des Thomas Levet, Raphaël Jacquelin, Grégory Havret. Ça, c’est vraiment positif, et en plus, je m’entends bien avec eux et je passe de bons moment en dehors du golf. Raphaël Jacquelin m’a pris sous son aile lorsque je suis passé pro. S’il n’avait pas été là, cela ne se serait pas passé aussi vite l’année dernière. On n'est pas en train de se faire une concurrence, on s’aide entre nous, même eux se servent de nous, prennent un peu notre fougue, ce qu’il y a de bon chez nous. Je trouve qu’il y a beaucoup de positif à cette différence d’âge entre les anciens et les petits nouveaux ".

Avec Grégory Havret 39 ans, deuxième de l’US Open 2010, Raphaël Jacquelin, bientôt 42 ans, est l’un des tricolores les plus expérimentés du circuit.

Il pourrait naturellement se sentir poussé vers la sortie avec l’émergence de tous ces jeunes talents. Il n’en est pour l’instant pas question, du moins pas encore.

  (Raphaël Jacquelin © Radio France Fabrice Rigobert)

"Ça motive même les plus vieux "

"Plus de joueurs jeunes, de moins jeunes, ce n’est pas grave. On est de plus en plus de français sur le circuit européen au meilleur niveau mondial" confie Raphaël Jacquelin,"voilà, ça motive même les plus vieux. Plus on sera nombreux et plus on aura de chance d’avoir de très bons joueurs au classement mondial et notamment en Ryder Cup. Moi, je travaille pour m’améliorer. Tant que l’on sent une progression, ça me suffit comme motivation ".

Alexander Lévy est sorti du top 100 mondial à la fin de l’année dernière. Il est 123e. Son prochain objectif est de participer aux JO de Rio avec le numéro un Victor Dubuisson. Raphaël Jacquelin 239e mondial aimerait remporter un cinquième tournoi sur le circuit européen qui lui permettrait de se relancer dans la course à la Ryder Cup. Il se voit même encore en lice pour l’édition 2018 qui sera organisée en France.

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