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La médaille du jour. Le golfeur Mike Lorenzo-Vera n'a pas remporté l'Open de Sicile, mais c'est tout comme

Mike Lorenzo-Vera a frôlé la victoire à l’Open de Sicile, le 13 mai dernier, battu en play off par le Suédois Joakim Lagergren. Mais cette deuxième place a le goût de victoire, après un parcours semé d’embûches.

Article rédigé par franceinfo, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le golfeur Michael Lorenzo-Vera à l'Open de Saint-Omer, dans le Nord. (DIDIER CRASNAULT / MAXPPP)

Il se sera donné la chance de gagner le dernier Open de Sicile : le 13 mai dernier, le Français Mike Lorenzo-Vera a terminé deuxième d’une épreuve du Tour européen, l’élite du golf sur le vieux continent, l’équivalent du très renommé circuit PJA aux États-Unis. Il est passé juste à côté de son premier succès au plus haut niveau.

Rien d’exceptionnel, mais il faut regarder d’un petit peu plus près le parcours de ce joueur basque, passé professionnel en 2003. Quatre ans plus tard, à 22 ans, il intègre l’élite, pour n’y rester que deux saisons. Mike Lorenzo-Vera s’est brûlé les ailes lorsqu’il a découvert le Tour européen la première fois. Il le dit lui-même : les hôtels cinq étoiles à Abu Dabi, les limousines mises à disposition, les cadeaux trop nombreux des sponsors (des gants, des balles à profusion), l’argent qu’il pensait facile, tout cela lui est monté à la tête et a précipité sa chute.

Ne pas délaisser l'entraînement pour la fête

La suite : cinq années de purgatoire, tentant de décrocher des résultats, la majorité du temps en 2e division. Cela a failli signer la fin de sa carrière. D’autant qu’il fallait financer les nombreux déplacements dans une catégorie où les gains sont largement inférieurs. Ce n’est qu’en 2015, au prix d’efforts considérables, qu’il a réintégré l’élite pour aller chercher cette deuxième place, à 33 ans. Une place qui ressemble presque comme une victoire, presque 10 ans après sa première apparition sur ce circuit.

Il n’hésite pas à partager son expérience aux jeunes joueurs français qui s’apprêtent à passer professionnels. L’accès à l’élite peut être rapide, explique-t-il, mais il faut ensuite garder la tête froide, ne pas délaisser l’entrainement pour la fête et le monde de la nuit. Il faut rester concentré sur le jeu dans un sport où un seul coup de golf peut coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros.

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