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France Info golf. Un marathon pour accéder à l’élite

C’est l’un des rendez vous les plus importants de la fin de la saison. Pendant que les leaders du Tour européen bataillent en Afrique du sud dans le dernier tournoi qui précède la grande finale de Dubaï, il reste deux tours à disputer, ceux qui ont manqué leur saison vont avoir une ultime chance de sauver leur place en Espagne sur le PGA Catalunya, à partir de ce samedi.

Article rédigé par franceinfo, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Vue du trou numéro un du PGA Catalunya par Clément Bérardo l'un des 13 français engagés. (Clément Bérardo via twitter)

On appelle ce rendez-vous la finale des cartes européennes

Le format est peu commun pour une compétition de golf. Six jours, six fois 18 trous avec un cut, un écrémage au bout du quatrième jour, où l’on ne garde que les 70 meilleurs sur 156 concurrents au départ.

Les joueurs présents sont les recalés de l’élite, de la première division, ceux qui ont terminé au-delà de la 110e place du Tour européen et qui veulent éviter la relégation. Les autres sont ceux qui ont fini au-delà de la 17e place du Challenge tour, la deuxième division, et qui rêvent de monter à l’échelon supérieur
C’est le cas d’Adrien Sadier, 24 ans, l’un des 13 français en lice. Il a manqué sa qualification directe d’une petite place sur le Challenge tour. Il se retrouve dans cette finale des cartes pour la cinquième fois de sa carrière, c’est donc un habitué.

Mentalement, c'est très dur

Adrien Sadier

"Il y aura beaucoup de fatigue physique" confie le haut-savoyard, "ensuite mentalement, c’est très dur, parce qu’il n’y en a que 25 qui ont droit à un ticket pour le Tour européen. Physiquement, on est préparé mais il faut bien récupérer entre chaque tour. Nous les français, on a deux ostéopathes qui sont sur place qui prennent soin de nous, c’est un plus pour les français."

Les deux parcours du PGA Catalunya de Gérone, dans le nord de l’Espagne, qui accueillent cette épreuve, sont propices aux scores bas, et la lutte promet d’être intense. L’autre particularité est qu’il n’y a pas de public. La pression est énorme confie, Benoît Ducoulombier l’un des deux entraîneurs français présents, entraîneur d’Adrien Sadier.

"Une quinzaine de joueurs déjantent chaque jour"

"Il y a à peu près une quinzaine de joueurs par jour qui déjantent, qui pètent un câble, et il ne faut pas être dedans. On peut se permettre sur les six jours d’avoir une journée moyenne mais on ne peut pas en avoir deux, et pour ne pas avoir une sale journée, il ne faut pas prendre un triple bogey. C’est plus dur à cause de cette idée qu’on s’en fait, de se dire que c’est l’accès à un autre circuit etc., etc."

Accéder à l’élite permet de participer à des tournois plus richement dotés. Les joueurs changent de statut et peuvent voir leur carrière décoller, à condition de confirmer. Adrien Sadier a déjà connu un échec au niveau supérieur. Il ne suffit pas d’atteindre l’élite. Il faut aussi savoir y rester.

Parallèlement à la finale des cartes européennes, plusieurs français sont engagés au Nedbank en Afrique du Sud, c’est l’avant dernier tournoi de la saison. Victor Dubuisson est 21e dans le par à 8 coups de la tête. Raphaël Jacquelin en quête d’un ticket pour la finale est 32e à plus 2.

Un projet en bonne voie

 On a évoqué cette semaine l’arrivée d’un groupe chinois pour devenir le sponsor titre de l’Open de France à Saint-Quentin-en-Yvelines. HNA apporterait entre 5 et 6 millions d’euros. Le Tour européen est en passe de reprendre le rôle de promoteur à Amaury Sport Organisation. Le projet en bonne voie n’est pas encore finalisé.

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