Le base-jump, entre alpinisme et parachutisme

Son premier
saut en 2009, Maël Baguet s'en souvient bien sûr comme "un moment
émouvant", "un saut vers l'inconnu". Forcément, sauter dans le
vide depuis une falaise, ce n'est pas banal et cela défie toutes les règles de
prudence qu'on a entendues depuis notre enfance : "Ne te penche pas, tu vas
tomber !"

Là,
justement, l'objectif, c'est de tomber, de sauter, de chuter, avant d'ouvrir un
parachute ou de voler au plus près de la pente et du relief...

Et ce, grâce à une
wingsuit , une combinaison de vol conçue pour ralentir la chute. "C'est
incroyable! On est plus libre qu'en voiture. En inclinant légèrement notre
corps, on peut aller à droite, à gauche, mais aussi descendre plus au moins. On
peut gérer son inclinaison de vol pour suivre des itinéraires, rentrer dans des
vallées. C'est fabuleux ! "

L'été
dernier, 6 base-jumpers se sont tués lors d'un vol en wingsuit dans les Alpes.
Maël Baguet multiplie donc les gestes de prudence, conscient des risques, sans
pour autant vouloir renoncer à sa pratique.

"L'important est de ne pas
perdre cette émotion avant de sauter. Pour ne pas perdre notre instinct de
survie. Il faut respecter ses limites et celles des autres".

"Il faut savoir
écouter ses envies, son corps, sa fatigue, ajoute aussi Maël Baguet. La météo aussi. Il faut être
disponible ". Et Maël nous
confie que sur les 200 à 250 sauts qu'il exécute chaque année, il lui arrive
régulièrement de faire demi-tour.

Maël Baquet fait partie du Vercors Base Crew. 
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