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En kayak solaire face au grand Nord canadien

On connaissait l'avion solaire... Voici le kayak! L’"éco-explorateu"r suisse Raphaël Domjan a tenté fin juin de traverser le Passage du Nord-Ouest.
Article rédigé par Edwige Coupez
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L’éco-explorateur suisse Raphaël Domjan © Alain Blanc / Solarplanet)

Une expédition polaire et solaire, dans le grand Nord canadien, en kayak à propulsion solaire. Raphaël Domjan était accompagné de la navigatrice bretonne Anne Quéméré. 

Parti le 30 juin de Tuktoyaktuk (Canada), le duo devait parcourir les 3.000 kilomètres avant que les glaces n'empêchent tout passage. Mais la météo s’est montrée capricieuse bien avant le retour du grand froid : bloqués par une tempête à 180 kilomètres de son point de départ, les navigateurs ont dû faire demi-tour au bout de quinze jours seulement.

"Si nous n’avions pas rebroussé chemin, nous aurions dû appeler les garde-côtes pour venir nous secourir, or, le but, comme pour les alpinistes, est de rentrer par ses propres moyens", explique Raphaël Domjan.

Malgré ce retour prématuré, l’expédition est loin d’être un échec, aux yeux de l’éco-explorateur : elle a permis de démontrer qu’il était possible de naviguer à l’énergie solaire en milieu polaire, ce qui pourrait encourager les scientifiques à mener leurs explorations à bord de bateaux non polluants.

Le duo de navigateurs viendra présenter le fruit de ses recherches à la COP 21, la conférence internationale sur le climat qui se tient à Paris à la fin de l’année. Raphaël Domjan y présentera également son kayak, une embarcation dotée de 3m² de panneaux photovoltaïque. L’énergie solaire permet à un moteur de prendre le relais du rameur en cas de passage difficile, sur le même modèle que le vélo électrique.

Le premier tour du monde en kayak solaire !

Cette mission Solar Artic Passage n’est pas la première expédition solaire de Raphaël Domjan : entre septembre 2010 et mai 2012, le conférencier suisse a réalisé le premier tour du monde de l’histoire à bord d’un bateau à énergie solaire, soit 60.000 kilomètres parcourus uniquement grâce au soleil.

Avec toujours le même but : montrer que, s’il nous permet de parcourir des milliers de kilomètres, le soleil peut aussi nous fournir l’énergie nécessaire à accomplir les tâches du quotidien. 

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