Quand Daniel Auteuil adapte Marcel Pagnol
Daniel Auteuil le dit et le répète : " Marcel Pagnol c'est à la fois son enfance
en Avignon et sa vie d'homme, ses premières émotions et une langue qui continue
de le toucher. C'est aussi quelques tournants dans sa carrière, le rôle d'Ugolin
dans Jean de Florette en 80, et son premier passage derrière la camera il y a
deux ans pour La fille du puisatier ". Ce lien, cette presque
obsession, cette obstination sont sans doute pour beaucoup dans la sincérité
qui se dégage des deux films qui sortent ce mercredi.
Daniel Auteuil parvient à faire passer les mots de Pagnol, et la dimension
tragique de cette histoire, du départ de Marius au sacrifice de Fanny, en passant
par le désir de paternité de Panisse ou par les colères et l'affection pudique
de César. Même si la reconstitution de Marseille en studio est parfois un peu
clinquante, même si les accents semblent parfois un peu artificiels, il y a une
humilité dans le jeu des comédiens, dans le respect du texte, qui fait que l'on
évite les grands numéros d'acteurs ou la caricature, que l'on s'attache progressivement
aux personnages, et que l'on redécouvre donc très simplement le texte de Pagnol,
intemporel.
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