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"L'ordre et la morale" polémique et devoir de vérité ?

"La vérité blesse mais le mensonge tue". C'est la dernière phrase du film. Et elle résume parfaitement l'esprit du film et le désir de vérité du réalisateur. Sauf qu'il s'agit ici d'un événement jamais abordé par le cinéma et contemporain : la prise d'otages en 1988 de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mathieu Kassovitz, en tant que réalisateur, a choisi de coller au plus près de ses personnages. Il nous plonge ainsi au cœur de l'action.
Acteur principal, il incarne le capitaine Philippe Legorjus, commandant du GIGN en charge des négociations avec les preneurs d’otages. Lui-même sera pris en otage et relâché dans la même journée. Dans un livre paru en 1990, La morale et l’action chez Fixot, Philippe Legorjus dénonce la voie privilégiée par les autorités françaises de l’époque : le recours à la force quand le dialogue et la négociation étaient "plus que possibles ". C’est ce point de vue que Mathieu Kassovitz a choisi. Et c’est ce qui crée la polémique. Un film à charge contre les autorités.

Florence Leroy juge qu’il s’agit-là d’un film nécessaire . Pour comprendre l’histoire des Kanaks et permettre la réconciliation.
Elle a rencontré Mathieu Kassovitz qui revendique son parti pris : les Kanaks ont besoin d’une représentation et avec ce film, il a voulu aller voir  le dessous des cartes quitte à mettre en doute les vérités officielles.

L'Ordre et la morale , de Mathieu Kassovitz

  • Avec Mathieu Kassovitz (Philippe Legorjus), Iabe Lacapas (Alphonse Dianou), Malik Zidi (JP Perrot), Alexandre Steiger (Jean Bianconi), Philippe Torreton (Christian Prouteau), Sylvie Testud (Chantal Legorjus)... - Scénario: Mathieu Kassovitz, Pierre Geller et Benoît Jaubert.


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